Mondial 2018 Nikola Kalinic, un égo surdimensionné qui le prive de finale 

Chris Geiger

13.7.2018

Le 18 juin dernier, Nikola Kalinic était viré de la sélection aux damiers pour avoir refusé d'entrer en jeu face au Nigéria. Un mois plus tard, la Croatie est en finale et l'attaquant n'a plus que ses yeux pour pleurer.

Nikola Kalinic a certainement perdu son sourire depuis son éviction de la sélection croate.
Nikola Kalinic a certainement perdu son sourire depuis son éviction de la sélection croate.
Keystone

Le lundi 18 juin dernier, l'attaquant croate Nikola Kalinic faisait ses valises et quittait le camp de base de Roshchino, direction Split. "Pour la première fois dans l'histoire de la Croatie, un membre de l'équipe a dû quitter un grand tournoi", rappelait le quotidien sportif "Sportske Novosti".

Près d'un mois après ce scandale, force est de constater que le choix du sélectionneur croate a été le bon. Suite au refus du joueur de l'AC Milan de remplacer son coéquipier Mario Mandzukic lors de la victoire inaugurale de la sélection aux damiers contre le Nigeria (2-0), Zlatko Dalic disait vouloir "des joueurs prêts et en bonne santé" et avait donc prié Nikola Kalinic de rentrer à la maison.

Car ce dernier avait invoqué un problème de dos pour ne pas fouler la pelouse, soit la même excuse utilisée quelques jours auparavant lors du match de préparation à Anfield contre le Brésil. Las pour lui, Zlatko Dalic n'y a pas cru et a préféré écarter son troisième attaquant dans la hiérarchie, derrière Mario Mandzukic et Andrej Kramaric, pour le bien de son groupe. Nikola Kalinic n'avait jamais accepté son statut de remplaçant dans cette sélection.

Un groupe soudé

A deux jours d'une finale historique pour la Croatie face à la France, le joueur de l'AC Milan doit certainement regretter son choix et son égo surdimensionné de la mi-juin. Dans tous les cas, l'ancien joueur de l'Hajduk Split fait profil bas sur les réseaux sociaux depuis son exclusion de la sélection. 

Quant au sélectionneur Zlatko Dalic, sa décision ne peut être que saluée: comme écrit précédemment, il voulait "des joueurs prêts et en bonne santé", les trois prolongations jouées et gagnées pour atteindre la finale doivent le combler. Des victoires arrachées grâce à un état d'esprit exceptionnel et un groupe soudé comme jamais. On ne sait pas si l'exclusion de Kalinic a été l'élément déclencheur, mais il a sans doute joué un rôle déterminant.

A confirmer en finale, histoire de donner une leçon à tous ces joueurs qui se croient plus important que le collectif. N'est-ce pas Messieurs Kalinic et... Rabiot? 

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