Mondial 2018 Pleine lumière sur Djourou et Lang 

ATS

28.6.2018

Appelés à remplacer les suspendus Schär et Lichtsteiner face à la Suède, Johan Djourou et Michael Lang sont catapultés sur le devant de la scène. Mais tant le Genevois que le "Viking" bâlois offrent certaines certitudes à Petkovic.

Johan Djourou et Michael Lang devraient être titulaires en huitième de finale face à la Suède.
Johan Djourou et Michael Lang devraient être titulaires en huitième de finale face à la Suède.
Keystone

Pas besoin d'être docteur en psychologie pour expliquer le ressenti de Vladimir Petkovic quelques instants après le nul contre le Costa Rica (2-2), lors de la dernière journée du groupe E de la Coupe du monde: le Mister était tout simplement furieux.

Bien sûr, la qualification pour les huitièmes de finale - "notre objectif minimal", insiste-t-il - prime. Mais était-elle vraiment en danger après le succès contre la Serbie cinq jours plus tôt à Kaliningrad ? Avec le recul, Vladimir Petkovic doit sans doute reconnaître avoir pris des risques presque insensés à Nijni Novgorod.

Etait-il vraiment raisonnable de titulariser Stephan Lichtsteiner et Fabian Schär ? Le Lucernois et le Saint-Gallois ont témoigné dès les premières secondes de la rencontre d'une extrême nervosité. Comme si la peur de récolter un carton jaune synonyme de suspension pour les huitièmes de finale, carton jaune qu'ils ont fini par écoper, leur a fait oublier tous leurs repères.

Lang: sa saison la plus aboutie

Bien sûr, le capitaine et le Saint-Gallois ne furent pas les seuls responsables du fiasco défensif de ce troisième match de phase de poules. Mais ils y ont assez largement contribué pour laisser penser que leur absence mardi à Saint-Pétersbourg devant la Suède ne sera peut-être pas catastrophique.

Appelé à remplacer Lichtsteiner, Michael Lang sort de la saison la plus aboutie de sa carrière qui va lui permettre de signer après la Coupe du monde un contrat en faveur de Borussia Mönchengladbach. Par ailleurs, sa relation technique avec Xherdan Shaqiri sur le flanc droit a toujours été excellente. On se souvient que les deux hommes avaient été tout près de permettre à la Suisse d'obtenir en novembre 2015 un nul en Slovaquie après avoir été menée 3-0 à la 58e minute lorsque Lang avait relayé Lichtsteiner (défaite 3-2 au final).

En défense centrale, Vladimir Petkovic devrait logiquement accorder sa confiance à Johan Djourou pour remplacer Schär. Cible "préférée" de la presse de boulevard zurichoise depuis des années, le Genevois semble en mesure de remplacer avantageusement un Saint-Gallois qui n'a pas dégagé devant la Serbie et le Costa Rica l'assurance qui avait été la sienne devant le Brésil.

A Villarreal le 3 juin lors du nul contre l'Espagne, le Genevois avait fait la paire avec Manuel Akanji en seconde période. Lors de ces 45 minutes, Akanji, qui est droitier faut-il le préciser, avait laissé sa place dan l'axe gauche au Genevois. Sans livrer le match de leur vie, les deux hommes avaient tenu le choc face à un adversaire de première valeur.

La légitimité de Djourou

Poussé sur la touche par l'avènement de Manuel Akanji, Johan Djourou n'a pas à baisser la tête au moment d'aborder ce huitième de finale. Le Genevois a toute la légitimité pour le jouer malgré ce qui sera écrit et dit ces prochaines heures du côté de Zurich.

Il ne faut pas oublier qu'il avait été brillant lors des deux dernières phases finales de la Suisse à la Coupe du monde au Brésil en 2014 et à l'Euro en France en 2016. Même s'il a accusé parfois certaines absences lors de ces deux tournois, on rappellera qu'il n'a jamais commis l'irréparable comme avait pu malheureusement le faire un Stephan Lichsteiner devant l'Argentine à São Paulo.

Face à la Suède, la qualité de son jeu de tête s'avérera précieuse. Sa force de caractère doit aussi lui permettre de commander un bloc défensif qui a besoin de se rassurer. Le Genevois de 31 ans a bénéficié de suffisamment de temps de jeu ce printemps avec son club d'Antalyaspor pour ne nourrir aucune crainte. Il aura le coffre pour aller au combat face à Marcus Berg et Ola Toivonen, les deux attaquants suédois qui ont fait si mal aux Mexicains mardi.

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