L'équipe de Suisse dames a achevé sa préparation en Suisse en vue de la Coupe du monde. A deux semaines du début de la compétition, l'inventaire autour de la sélection helvétique ne lève pas toutes les interrogations.
La Suisse débarquera en Nouvelle-Zélande sans être parvenue à s'imposer lors des six matches sous la direction de la nouvelle coach Inka Grings. Faut-il s'en inquiéter ? Pas forcément. Grings a multiplié les essais au cours des quatre semaines de préparation. Elle a donné à plusieurs joueuses l'occasion d'accumuler un peu d'expérience au niveau international.
Les résultats des matches de préparation pour le Mondial ne comptent finalement pas. Contre les Philippines (21 juillet), les Suissesses seront clairement favorites. Contre la Norvège (25 juillet), il faut s'attendre à un duel équilibré même si les Scandinaves présentent plus de potentiel sur le papier. Et pour finir, ce ne serait pas une surprise si la Suisse remportait le match contre le pays co-organisateur, la Nouvelle-Zélande. Dès lors, l'objectif d'atteindre les huitièmes de finale ne tient pas de l'utopie.
Manque de confiance
Trois des six matches disputés sous la férule d'Inka Grings se sont terminés sans avoir marqué un but. Après le dernier test contre le Maroc (0-0) mercredi, la technicienne allemande estimait qu'à l'exception de Ramona Bachmann, les autres attaquantes manquaient de confiance pour créer quelque chose. Ce manque de courage peut également être relié avec le nouveau système de jeu en 4-4-2 imposé par Grings.
Dans cette orientation, Grings a placé Ana Maria Crnogorcevic, la recordwoman des sélections et des buts, dans une position intermédiaire qui la dépouille de ses talents de buteuse. Grings a beaucoup essayé, parfois ça a marché contre la Zambie, mais cela a affaibli la stabilité défensive. La Suisse paraît actuellement un peu déséquilibrée et n'a pas encore trouvé sa formation idéale.
Plus de leaders
Même si les piliers comme la capitaine Lia Wälti, Ramona Bachmann, Ana Maria Crnogorcevic et la gardienne Gaëlle Thalmann sont incontournables, Inka Grings veut répartir les responsabilités sur plusieurs épaules. Elle exige ainsi que des joueuses plus jeunes comme Seraina Piubel, Nadine Riesen ou Géraldine Reuteler endossent un rôle de leader. En comparaison avec le prédécesseur de Grings, Nils Nielsen, l'équipe s'est rajeunie.
Même Iman Beney avec son insouciance dans le jeu aurait pu devenir un pion important de l'équipe. Las, la Valaisanne de 16 ans a malheureusement dû déclarer forfait après s'être déchiré le ligament du genou dans l'ultime entraînement avant le match contre le Maroc. Cinq joueuses du cadre des 23 participeront à leur premier tour final de la Coupe du monde et pour Grings il s'agit également d'une première.
Quartier à Dunedine
Les joueuses et le staff voyageront le 8 respectivement le 9 juillet de Zurich à Dunedin. Le groupe a été scindé en deux avions de ligne. La Suisse disputera deux matches de poule dans la ville de la côte sud de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande. C'est pour cela que la délégation de l'ASF a choisi d'y installer son quartier général.
La délégation helvétique résidera dans l'hôtel Distinction Dunedin au centre de la ville. Le 24 juillet, elle entreprendra le déplacement vers Hamilton, une ville au nord de l'île du Nord, où les Suissesses affronteront le 25 juillet la Norvège avant de reprendre l'avion le lendemain pour Dunedin.