La Suisse livrera jeudi à Saint-Gall contre le Liechtenstein (coup d'envoi à 18h) son ultime match de préparation avant son entrée en lice dans l'Euro le 12 juin à Bakou contre le Pays de Galles. Face au 186e du classement FIFA, elle se doit de s'imposer largement.
«Il est important de terminer sur une bonne note», souligne avec raison Mario Gavranovic. Remplaçant dimanche lors du succès heureux devant les Etats-Unis (2-1), le Tessinois devrait obtenir du temps de jeu. Auteur cette saison d'un doublé en Allemagne et buteur contre la Croatie et la Finlande, il est peut-être l'un des joueurs les plus sous-estimés de cette sélection suisse. Mais il a su rappeler ces derniers mois combien il pouvait être précieux.
Mario Gavranovic et ses coéquipiers s'efforceront donc de laisser une belle impression avant de s'envoler lundi pour Bakou. La Suisse n'a d'ailleurs jamais vraiment failli lors de ses derniers rendez-vous avant une phase finale: 2-0 contre le Japon en 2018, 2-1 contre la Moldavie en 2016, 2-0 contre le Pérou en 2014, 1-1 contre l'Italie en 2010, 3-0 contre le Liechtentstein en 2008, 4-1 contre la Chine en 2006 et 1-0 contre le Liechtentstein en 2004.
Le «sparring-partner» attitré
La formation de la Principauté sera donc pour la troisième fois l'ultime adversaire de la Suisse avant une phase finale. Il s'agira de la neuvième confrontation entre les deux équipes. La Suisse a enlevé les huit premières avec un goal average total de 21-1.
L'histoire nous apprend que les deux premières rencontres avaient été organisées à la demande de l'ASF pour permettre au regretté Gianpietro Zappa, en 1982, et à Marcel Koller, en 1991, de purger un match de suspension avant une échéance importante. Il n'est donc pas faux de prétendre que le Liechtenstein est bien le «sparring-partner» attitré de l'équipe de Suisse.
Il conviendra de ne pas oublier la charge de travail à laquelle ont été soumis les joueurs pour tirer les enseignements de cette rencontre. «Les joueurs sont fatigués», avoue Vladimir Petkovic. Le sélectionneur souligne toutefois qu'ils sont tous opérationnels, notamment Xherdan Shaqiri et Ricardo Rodriguez qui n'avaient pas vraiment tenu la distance dimanche. Face aux Etats-Unis, le Bâlois et le Zurichois ont pu mesurer combien l'absence de temps de jeu en club pouvait les pénaliser à la veille d'engager le fer dans un Euro ou dans une Coupe du monde.
Qui sera le no 2 dans les buts ?
Leur présence jeudi soir sur la pelouse demeure toutefois incertaine. Une autre inconnue réside dans le nom du gardien appelé à évoluer à la place de Yann Sommer qui devrait être ménagé. Et donc d'être officiellement instauré comme le no 2 dans les buts.
Vladimir Petkovic a choisi de se priver du plus brillant portier suisse de la saison en la personne de Gregor Kobel. A Jonas Omlin ou à Yvon Mvogo, même si la force offensive de l'adversaire ne s'y prêtera guère, de démontrer que préférer l'harmonie du groupe à l'efficience n'est pas vraiment dommageable.