Suisse - Autriche Entre un Xhaka excellent et Okafor décevant, un bilan contrasté

ld, ats

9.6.2024 - 10:00

Une très belle réaction après l'ouverture du score concédée sur une action «où l'on a fait tout faut» selon Murat Yakin, suivie d'une seconde mi-temps bien terne et d'une blessure qui peut malheureusement peser : le bilan du Suisse – Autriche (1-1) de St-Gall, ultime rencontre de préparation avant l'Euro, est contrasté.

Les temps sont durs pour Noah Okafor (à droite).
Les temps sont durs pour Noah Okafor (à droite).
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Keystone-SDA, ld, ats

Il souligne tout d'abord le potentiel d'une équipe qui a exercé un ascendant très net sur une autre qui restait sur six victoires de rang. Sous la régie d'un Granit Xhaka vraiment excellent, les Suisses ont sans doute récité pendant une demi-heure leur meilleur football depuis un an.

Avec deux joueurs – Dan Ndoye et Ruben Vargas – capables d'éliminer à tout moment leur vis-à-vis sur les côtés, la Suisse a provoqué souvent le déséquilibre. Seulement, il aura manqué une plus grande efficience dans le dernier geste. Notamment chez Ndoye.

Il a payé pour apprendre

Coupable d'une «horrible» passe latérale sur le but autrichien, le Vaudois n'a pas livré une performance de la même veine que lors de ses trois premiers matches de l'année. «Il a payé pour apprendre, souligne Murat Yakin. L'opposition était bien plus relevée que mardi contre l'Estonie. Mais ce match va lui faire du bien.» Aux yeux du sélectionneur, il ne remet pas en question sa titularisation samedi à Cologne contre la Hongrie.

Celle de Steven Zuber n'est, en revanche, pas certaine. Touché à un mollet, le Zurichois doit attendre le résultat des examens pour connaître la nature de sa blessure et pour savoir s'il montera lundi dans le bus qui amènera l'équipe à son camp de base de Stuttgart.

Deux mi-temps ont suffi pour faire du Zurichois l'un des hommes de base de la sélection après une longue éclipse de deux ans. «Il nous ouvre des possibilités avec son dynamisme et sa créativité», souligne Murat Yakin. Et, surtout, il s'intègre parfaitement dans le système en 3-4-2-1 que le sélectionneur entend adopter à l'Euro dans ce rôle de soutien direct à Zeki Amdouni.

A St-Gall, Murat Yakin a, par ailleurs, acté le statut de joker de Xherdan Shaqiri. Il estime, sans doute avec raison, que le Bâlois n'a plus vraiment le coffre pour figurer dans son onze de départ. Même si son entrée en jeu samedi n'a pas réveillé une équipe en pleine apathie, Murat Yakin veut croire que Shaqiri pourra, à l'Euro, faire des différences en sortant du banc face à la Hongrie ou l'Ecosse si les circonstances l'exigent.

Noah Okafor le grand perdant

Ce Suisse – Autriche a, enfin, confirmé le sort peu enviable de Noah Okafor. Celui qui fut l'un des grands artisans de la qualification pour la Coupe du monde 2022 au Qatar – personne ne peut oublier le grand match qu'il avait livré lors du 1-1 de Rome face à l'Italie -, ne cesse de décevoir. Déjà bien timoré en mars, il n'a absolument rien apporté lors de la demi-heure qu'il a jouée samedi.

«Noah ne joue pas beaucoup avec le Milan, soupire Murat Yakin. Et pour un attaquant, le temps de jeu est primordial.» Et comme le sélectionneur ne le voit pas tenir un rôle axial pour, pourquoi pas, faire le match avec Zeki Amdouni, Noah Okafor s'apprête à vivre un Euro aussi frustrant que la Coupe du monde 2022. Au Qatar, il n'avait jamais été titularisé lors des quatre rencontres pour trois apparitions sans grand relief.