«J'ai vu le coeur de la Turquie ce soir et c'est ce que j'adore chez ce pays.» Le sélectionneur italien Vincenzo Montella était mardi soir après la victoire de la Turquie 2-1 contre l'Autriche en 8es de finale de l'Euro.
«Je suis très fier de l'état d'esprit que nous avons montré sur la pelouse, au-delà de la tactique, a-t-il dit en conférence de presse. Je suis content pour l'équipe, pour le groupe que nous avons créé, tout le monde a donné ce petit quelque chose en plus, l'équipe avait une âme aujourd'hui.»
L'Italien a rappelé les moments douloureux avant la compétition. «Nous avons beaucoup été critiqués pendant nos amicaux, c'est vrai qu'ils ne se sont pas bien passés, et contre l'Autriche ç'avait été horrible, une tache dans ma carrière» avec la défaite 6-1 en mars, a rappelé le coach.
«Donc je respectais l'Autriche, leur plan de jeu, mais j'avais cet instinct de compétiteur. Je voulais rectifier le tir, parce qu'il n'y a pas vraiment de match amical au niveau international», a encore confié le Transalpin.
Rangnick veut «tirer des leçons»
«Je n'arrive pas à réaliser que nous rentrons à la maison», a de son côté regretté le sélectionneur de l'Autriche, Ralf Rangnick. «Nous pensions que nous continuerions la compétition», a confié, dépité, le coach allemand, se référant au bon début d'Euro de ses hommes. Au premier tour ils avaient fini en tête du groupe D devant la France.
«Mais ce sont les tours à élimination directe, il faudra en tirer des leçons, a-t-il ajouté. Nous n'avons pas eu la chance dont on avait besoin, si Christoph Baugmartner avait marqué je pense que nous aurions gagné en prolongations parce que les Turcs semblaient épuisés.»
Le gardien turc Mert Günok a réalisé l'un des arrêts du tournoi pour repousser la tête à bout portant, et avec un rebond, de Christoph Baumgartner à la toute dernière minute. Pour se rendre compte de ce «vol», il convient de noter que cet essai avait une probabilité de but de 94%. Ce qui signifie que le portier avait 6% de chance d'effectuer un arrêt. Un exploit qui a inspiré au coach une comparaison avec l'arrêt de l'Anglais Gordon Banks face à Pelé au Mondial 1970.
«Immédiatement après avoir concédé l'ouverture du score, nous avons bien joué pendant 20 minutes et puis on a un peu perdu en possession», a-t-il analysé. Rangnick s'est projeté sur la suite: «Il y a de la déception, mais nous avons la Ligue des nations où nous sommes en première division désormais, et nous avons aussi de bonnes chances de nous qualifier pour le Mondial 2026 pour la première fois depuis longtemps.»