Le bandeau qu'arbore l'attaquant néerlandais Memphis Depay sur le front lors de l'Euro 2024 suscite l'engouement aux Pays-Bas où de nombreux magasins sont en rupture de stock, peut-on lire dans les médias locaux vendredi.
Depuis les matches de préparation face à l'Islande et le Canada début juin, le buteur en fin de contrat à l'Atletico Madrid porte un bandeau blanc à la manière des joueurs de tennis ou de basket.
Si pour le quotidien De Volkskrant, Depay est désormais une icône de la mode «qui choisit à dessein la façon dont il s'habille», le journal De Telegraaf regrette que «Memphis s'érige en ‘personne spéciale’ au sein du groupe (...) et que ce n'est pas une bonne chose pour la dynamique collective».
L'ancien joueur de Lyon s'en défend avec une explication plus terre à terre. «Cela retient ma transpiration», avait-il indiqué en début de tournoi. «Cela me va bien», avait-il toutefois convenu. «Ma copine aime. C'est un nouveau look».
Koeman : «Je n'ai pas aimé le fait d'avoir été surpris
Le sélectionneur Ronald Koeman n'avait pourtant guère apprécié d'être mis devant le fait accompli par son joueur portant ce bandeau brodé avec son numéro 10 et la mention «Who cares ?» (Qui s'en soucie ?). «Je n'ai pas aimé le fait d'avoir été surpris. Mais je ne trouve pas ça grave. Je pense qu'il n'y a pas lieu d'en faire tout un foin», a déclaré l'entraîneur batave.
Reste que les commerces du plat pays surfent sur ce buzz inattendu au point que plusieurs grandes enseignes sont en rupture de stock de ce type de bandeau. Une friterie a même fait les titres de la presse locale en proposant un bandeau blanc pour toute commande passée.
L'UEFA ne s'est pas encore positionnée. Si l'article 42.01 de son règlement interdit le port d'accessoires dangereux (chaînes, boucles d'oreille), rien ne figure concernant un bandeau ou un bandana tel que le portait l'attaquant gallois Gareth Bale. L'instance internationale réglemente toutefois les inscriptions figurant sur ces accessoires ainsi que leur taille.