L’entraîneur de l’AS Roma a brièvement évoqué son avenir mardi, à la vieille de la finale de l’Europa League qui verra sa formation être opposée à Séville à la Puskás Aréna de Budapest.
Il y a 13 ans, José Mourinho remportait la Ligue des champions à la tête de l’Inter Milan réalisant ainsi un triplé historique (championnat d'Italie, Ligue des Champions et Coupe d'Italie) avec le club lombard. Quelques jours plus tard, le Portugais annonçait son départ du côté du Real Madrid.
À une poignée d’heures d’une nouvelle finale européenne et alors qu’il est pressenti du côté du Paris Saint-Germain, José Mourinho a clarifié les choses, mardi, en conférence de presse : «La situation est très différente par rapport à ce qui s’est passé à l’Inter. À cette époque. Je n’avais pas encore signé avec le Real Madrid, mais tout était quasiment réglé. Aujourd’hui, je n’ai pas de contact avec d’autres clubs. Je ne pense qu’à nous et à la finale.»
S’il n’en dit pas plus, celui qui s’est autoproclamé «The Special One» a tout de même évoqué ce sujet avec certains de ses joueurs : «J’ai parlé avec mes capitaines, qui sont venus vers moi et m’ont demandé ce que j’allais faire. Je leur ai dit la vérité en toute objectivité. Ils savent ce que je pense et c’est entre eux et moi.»
Sept sur sept ou six sur six ?
En remportant six fois l’Europa League (2006, 2007, 2014, 2015, 2016, 2020) en autant de finales jouées, Séville est l’équipe la plus titrée de l'histoire de la compétition. Si les chiffres parlent d’eux-mêmes, cela crée aussi certaines attentes. «L’histoire est là et elle ne ment pas», reconnaît José Luis Mendilibar. Selon l’entraîneur espagnol : «Séville est la meilleure équipe de la compétition depuis 20 ans, les trophées sont là. C’est vrai que même si l’équipe va mal, les gens ne veulent pas seulement quelques bonnes performances. Ils vont vous dire qu’il faut être compétitif en Europa League.»
Une domination reconnue par José Mourinho qui a remporté les cinq finales européennes auxquelles il a pris part : «Ils ont une histoire que nous n’avons pas. Une expérience que nous n’avons pas. Pour eux, disputer une finale d’Europa League est presque devenu courant et pour nous, c’est extraordinaire.» Le Portugais a tout de même tenu à rappeler que «l’histoire ne joue pas.»
Que ce soit l’expérience de l’entraîneur romain dans ce genre de situations ou l’histoire sévillane en Europa League, rien ne joue réellement un rôle en vue de cette finale selon José Luis Mendilibar : «Nous pouvons mettre l'accent sur un élément ou l’autre, mais à la fin, c’est juste un match de football. Nous avons mérité tous les deux d’être là.»
«L’histoire ne gagne pas et les compliments non plus»
Si José Mourinho a déjà connu les joies d’un sacre européen, José Luis Mendilibar vivra sa première expérience à ce stade d’une compétition continentale. Malgré cela, le Portugais a fait part de l’immense respect qu’il a à l'égard de son homologue arrivé en mars dernier à la tête de la formation andalouse qui avait alors déjà été reversée de Ligue des champions en Europa League et qui s’était qualifiée pour les quarts de finale de la compétition.
Les paroles du Portugais sont arrivées aux oreilles de José Luis Mendilibar qui a rappelé avec un petit sourire : «Je suis reconnaissant envers Mourinho pour ces belles paroles, mais comme il l'a dit, l'histoire ne gagne pas et les compliments non plus. Nous allons avoir un adversaire difficile et l’équipe qui fera le moins d'erreurs sortira vainqueur de cet affrontement. Nous savons comment nous voulons jouer et nous savons comment ils vont jouer. Notre plan de jeu est clair, nous ne changerons pas.»