Le Servette FC n’a pas vraiment tenu son rang à l’Eden Arena de Prague. Battus 4-0 par le Slavia, score déjà acquis à la pause, les Grenat ont vécu un brutal retour sur terre.
Cette cinglante défaite met un terme à une série d’invincibilité de douze matches. Le dernier revers remontait au 4-0 concédé à Rome également dans le cadre de cette phase de poules de l’Europa League. A Prague comme dans la ville éternelle, la formation de René Weiler a pu mesurer tout le chemin qui lui reste à parcourir pour tenir vraiment le choc sur la scène européenne loin de ses bases. Fort heureusement, ce résultat ne remet pas en question sa présence en février prochain en seizième de finale de la Conference League. Elle a été assurée grâce aux quatre points cueillis devant le Sheriff Tiraspol.
Trop de largesses
Face à un adversaire dans l’obligation de s’imposer pour remporter ce groupe G au nez et à la barbe de la Roma, le Servette FC a payé au prix fort ses largesses défensives. Bradley Mazikou et Bendeguz Bolla sont, ainsi, coupables sur les deux premiers buts pragois inscrits par David Doudera (15e) et par Ivan Schranz (25e). Sur le 3-0 de la 30e, Mojmir Chytil s’est retrouvé bien seul aux neuf mètres pour armer une tête imparable.
René Weiler avait choisi de laisser Steve Rouiller, Timothé Cognat et Derek Kutesa sur le banc au coup d’envoi. Le choix de ménager son trio maître rappelait que le match le plus important de la semaine était bien la venue dimanche de Lugano en championnat. Les 688'000 euros promis par l’UEFA pour une victoire – 230'000 pour un nul – représentaient peut-être aux yeux de l’entraîneur un objectif un brin utopique en raison à la fois du déséquilibre des forces en présence et du degré de motivation des Tchèques.
Jérémy Frick le meilleur
Le mérite des Servettiens fut de ne pas perdre la seconde mi-temps alors que l’on pouvait redouter le pire. Irréprochable malgré les quatre buts encaissés, Jérémy Frick a fait ce qu’il fallait pour garder le score dans des proportions raisonnables. Le gardien fut bien le seul Grenat à la hauteur de l’événement dans cette soirée pragoise qui n’ajoutera rien à la gloire du club genevois.