Lewis Hamilton a une nouvelle chance quasi immanquable de saisir un sixième titre mondial dimanche lors du Grand Prix des Etats-Unis. Le Britannique a démontré au Mexique qu'il domine le plateau de la tête et des épaules.
Il ne serait plus ainsi qu'à un seul titre du record de l'Allemand Michael Schumacher (7). Il suffit au pilote Mercedes de terminer dans les huit premiers à Austin pour être couronné, quel que soit le résultat de son coéquipier et dernier rival Valtteri Bottas. Le Finlandais doit lui impérativement gagner pour prolonger l'attente d'Hamilton.
Avec dix victoires depuis le début de la saison et cinq depuis 2012 sur le circuit des Amériques à Austin (Texas), dont quatre avec Mercedes, Hamilton part grandissime favori, surtout après son succès dimanche dernier à Mexico. Il a étalé dimanche dernier sa science de la course pour déjouer la supériorité manifestée par les Ferrari en qualifications.
Avec quatre succès et cinq pole positions, «nous avons de bons résultats à Austin, mais nous avons eu un week-end difficile au Texas l'année dernière à cause de problèmes de gestion des pneus» (Hamilton 3e et Bottas 5e), rappelle le patron des Flèches d'argent, Toto Wolff. Mais la Mercedes de 2019 «traite ses pneus avec plus de douceur que celle de 2018, ce qui devrait donc poser moins de problèmes cette année», veut croire l'Autrichien.
Première ligne essentielle
La saison dernière, Ferrari l'avait emporté avec Kimi Raikkonen. Le Finlandais, devenu récemment quadragénaire, court maintenant chez Alfa Romeo et les deux pilotes de la Scuderia, Sebastian Vettel et Charles Leclerc se livrent à un bras de fer pour prendre l'ascendant l'un sur l'autre.
Ils visent tous deux la 3e marche sur le podium final de la saison, le Monégasque ayant un avantage de six points sur l'Allemand alors qu'il reste trois courses à disputer. Sur le circuit des Amériques, partir en première ligne est essentiel, car tous les vainqueurs depuis que le GP des Etats-Unis s'y tient (2012) se sont qualifiés soit 1er soit 2e.
Les Ferrari semblent actuellement les plus rapides en qualifications mais, comme le fait observer Mattia Binotto, le chef de la Scuderia, «nous sommes partis de la pole les six dernières courses mais nous n'en avons gagné que trois et nous voulons faire mieux que cela».
Verstappen pour un rachat
Au Mexique, Leclerc n'a hérité de la pole que grâce à la pénalité infligée à Max Verstappen pour ne ne pas avoir ralenti après l'accident de Bottas en qualifications. Deuxième à Austin l'an dernier lorsque sa Red Bull était encore propulsée par un moteur Renault, le jeune Néerlandais a prouvé cette saison que le Honda qu'il a maintenant dans le dos peut rivaliser avec le Mercedes et le Ferrari, qu'il est le seul à avoir battus cette année.
Mais il sera attendu au tournant pour son 100e Grand Prix après ses frasques à Mexico, où sa pole lui a donc été retirée et où il s'est accroché au départ avec Hamilton puis avec Bottas avant de terminer 6e après une belle remontée.