GP d’Italie Verstappen irrésistible malgré une fin de course biaisée

ATS

11.9.2022

Max Verstappen (Red Bull) est irrésistible cette saison. Le Néerlandais a remporté le Grand Prix d'Italie à Monza, fêtant son 11e succès de la saison, le 5e de suite. Il a ainsi privé Charles Leclerc et Ferrari d'une victoire à domicile.

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La fête aurait pu être totale pour la Scuderia, qui célèbre les 75 ans du mythique constructeur automobile et les 100 ans du circuit de Monza, mais le champion du monde a tout gâché. Verstappen (24 ans) a porté à 31 le nombre de ses succès en F1 et il pourrait déjà assurer mathématiquement un deuxième titre mondial dès la prochaine course à Singapour.

En décrochant au panache la pole position samedi, le Monégasque Leclerc avait redonné le sourire à sa patrie d'adoption. Mais il n'a pu faire à nouveau battre les coeurs des tifosi au rythme du Fratelli d'Italia, comme en 2019. C'est encore Verstappen qui a franchi la ligne en tête, après une fin de course neutralisée sous un régime de voiture de sécurité en raison de l'accident de Daniel Ricciardo (McLaren).

«Une fin de course frustrante» pour Leclerc

«La fin de course a été frustrante, mais c'est comme ça», a réagi Leclerc en remerciant ses tifosi en italien, comme toujours. Verstappen, sanctionné pour un changement de moteur à combustion interne au-delà du quota autorisé par saison, partait pourtant avec cinq places de pénalité au 7e rang.

Mais, dès le départ, profitant notamment d'un Lando Norris (McLaren) au ralenti, le Néerlandais gagnait trois places. Au 2e tour, il doublait facilement l'autre McLaren de Ricciardo, et au 5e il avalait en bout de ligne droite, grâce à son moteur, un George Russell (Mercedes) impuissant.

Ne restait plus que Leclerc. Et il n'y a pas eu match. Les différentes stratégies - un arrêt pour Verstappen, deux pour Leclerc - ont empêché les deux rivaux de s'affronter roues contre roues. Même le coup de théâtre de la voiture de sécurité en fin de course n'a pas été suivi d'une bataille finale, la direction n'ayant pas relancé la course.

Record en vue

Ni en Italie, ni ailleurs, Verstappen ne peut être stoppé: avec six courses restantes, il peut égaler voire dépasser le record de 13 courses gagnées en une saison, détenu par les Allemands Michael Schumacher (2004) et Sebastian Vettel (2013).

Pour Leclerc, malgré deux victoires en début de saison (Bahreïn, Australie), puis une cet été (Autriche), les espoirs de titre se sont progressivement éteints. Un peu à cause d'erreurs de pilotage (Imola, France), beaucoup en raison d'erreurs stratégiques ou de casses moteur. Cette fois, Ferrari n'a pas grand-chose à se reprocher. Peut-être qu'une autre stratégie aurait été payante. Mais Ferrari n'avait tout simplement pas le rythme de Red Bull.

A Monza, outre les 75 ans de Ferrari et les 100 bougies du circuit, l'Espagnol Fernando Alonso (Alpine) a atteint un autre pallier. Avec son 350e Grand Prix en F1, il a égalé le record détenu par le Finlandais Kimi Raikkonen, lui aussi ancien champion du monde mais désormais retraité.

Alonso n'est en revanche pas prêt de raccrocher. Il battra sauf forfait ce record dès Singapour et continuera ensuite de grimper, l'Asturien ayant signé pour Aston Martin pour plusieurs années à partir de 2023.

Belle première pour de Vries

Partis en fond de peloton, Carlos Sainz (Ferrari) et Lewis Hamilton (Mercedes) ont pu remonter respectivement au 4e et 5e rang. Le Néerlandais Nyck de Vries (Williams-Mercedes) s'est illustré pour le premier GP de sa carrière. L’ancien champion de formule 2 et de formule E a pris la 9e place et inscrit deux points.

Après plusieurs courses hors des points, l'écurie Alfa Romeo-Ferrari a redressé la barre. Le Chinois Guanyu Zhou s'est en effet classé 10e.