Jason Dupasquier Jason Dupasquier : "Je ne me prends pas la tête pour autant"

ATS

23.11.2020

Jason Dupasquier (19 ans) a terminé sa première année en championnat du monde Moto3 sans parvenir à inscrire le moindre point. Le rookie fribourgeois a néanmoins du positif à retirer de sa saison.

Jason Dupasquier (19 ans) a terminé sa première année en championnat du monde Moto3 sans parvenir à inscrire le moindre point.
Jason Dupasquier (19 ans) a terminé sa première année en championnat du monde Moto3 sans parvenir à inscrire le moindre point.
Keystone

«C'est clair que j'aurais bien aimé marquer des points», a-t-il confié à Keystone-ATS. «Mais je ne me prends pas la tête pour autant: si ça doit venir, ça viendra!»

Dupasquier a failli y arriver à quelques reprises, quand son retard sur le 15e est resté très faible, comme au Mans (1''430), à Valence (1''225 puis 3''841) et lors de la deuxième course de Spielberg (3''018). Par contre, surtout en début de saison, le Fribourgeois a manqué la cible plus nettement. Il a néanmoins su progresser au fil de ses mois d'apprentissage.

Point très positif, il a terminé toutes les courses. Ce n'est jamais évident pour un rookie dans une catégorie où les chutes sont monnaie courante. Jamais depuis 2007 un néophyte n'avait réussi à être à l'arrivée de tous les Grands Prix en Moto3 (anciennement 125 cm3). Il lui a cependant fallu beaucoup apprendre, que ce soit aux essais ou en course.

«Je manque encore d'expérience, j'ai moins de roulage par rapport notamment aux pilotes espagnols qui peuvent tourner dans leur pays presque comme ils veulent. Mais je travaille et j'ai vu que j'étais aussi capable de me battre en peloton», estime-t-il.

Concurrence féroce

La concurrence est féroce dans la plus petite catégorie. «Tu peux te retrouver dans un groupe de cinq ou six pilotes en une seconde. Le premier du groupe finit 15e et marque un point, les autres pas. C'est très serré», explique le Gruyérien, fils de l'ancien champion de motocross Philippe Dupasquier.

Le jeune Fribourgeois a souvent dû s'élancer depuis les dernières lignes sur la grille, ce qui est pénalisant pour la course. «Les qualifications, c'est quelque chose de difficile à prévoir et à planifier. Cela se joue sur un quart d'heure. Des fois, tu suis un groupe en pensant que ce sera le bon et les premiers s'arrêtent au stand. Les conditions de piste constituent aussi parfois un problème. L'idéal serait d'arriver à passer en Q2, évidemment.»

Partageant le même manager (Daniel Epp) que Thomas Lüthi, Jason Dupasquier espérait bénéficier de conseils de son aîné bernois sur les Grands Prix. Est-ce que cela a été le cas? «Oui et non! Sur un week-end de course, nos horaires sont différents. On ne se voit pas souvent. De plus, avec les restrictions liées à la situation sanitaire, c'est très compliqué de rencontrer des membres d'autres teams», détaille le Fribourgeois.

Gestion du temps

«Par contre, on a voyagé parfois ensemble et on a pu discuter. Il ne me conseille pas sur l'aspect purement moto, mais plutôt sur le reste, notamment la manière de gérer mon temps, d'être moi-même. C'est un petit plus», précise-t-il.

Jason Dupasquier se réjouit de rentrer en Suisse après l'ultime rendez-vous de la saison au Portugal. «Comme les motos ne changeront pas l'an prochain, cela ne sert à rien de faire encore des essais maintenant. Je vais prendre un peu de temps pour me relaxer avant d'attaquer la préparation, notamment sur le plan physique. Et durant l'hiver, je vais essayer d'aller rouler quelques fois en circuit en Espagne.»

Histoire d'attaquer 2021 dans les meilleures dispositions possibles, et avec l'objectif d'enfin débloquer son compteur de points au championnat du monde.

Retour à la page d'accueilRetour au sport