Formule 1 La course au titre va-t-elle tourner au one man show?

dom, ats

20.6.2022 - 14:32

L'avance du leader du Championnat du monde Max Verstappen ne cesse de croître alors que la Formule 1 n'a pas encore atteint la moitié de la saison. Le Champion du monde de l'écurie Red Bull le sait: il peut se passer encore beaucoup de choses dans la course au titre. Cinq réponses à cinq questions après 9 des 22 courses de la saison.

Le duel Leclerc-Verstappen s'annonce épique lors des prochaines courses.
Le duel Leclerc-Verstappen s'annonce épique lors des prochaines courses.
Keystone

20.6.2022 - 14:32

Verstappen peut-il passer à travers?

Neuf Grands Prix, six victoires. Max Verstappen se montre dominant et totalement maître de lui comme jamais. Après ses deux abandons au cours des trois premières courses de la saison, le Néerlandais n'est pas monté sur la plus haute marche du podium qu'à une seule reprise au cours des six Grands Prix suivants. Il avait terminé troisième à Monaco lors du triomphe de son coéquipier Sergio Perez.

Après les succès à Bakou et à Montréal son avance au classement des pilotes est déjà de 46 points et 49 points sur Perez et Charles Leclerc. Ce n'est toutefois pas une garantie pour le titre. Le «Hollandais volant» le sait. L'an dernier, il possédait un avantage de 32 points sur Hamilton au même moment de la saison. Deux courses plus tard, il se retrouvait derrière le Britannique.

Est-ce que Perez est un candidat sérieux au titre?

Au contraire de la saison dernière, Verstappen peut trouver de la concurrence dans sa propre écurie. Perez ne s'est gêné pour claironner que le titre de vice-champion du monde ne le comblerait pas. Le Mexicain, qui vient de voir son contrat prolonger jusqu'en 2024, a exigé des responsables de Red Bull une redéfinition de son rôle. Les jours où il sert de faire-valoir à Verstappen semblent comptés, même s'il n'a pas marqué des points au Canada après son abandon et des dommages à son moteur. Pour Red Bull, l'ancien pilote Sauber un candidat en or pour le titre.

Ferrari va-t-elle résoudre ses problèmes de moteur?

Bien que Red Bull a fêté une série de six succès de suite, la voiture la plus rapide du peloton est sans conteste la Ferrari. En neuf qualifications, Leclerc a décroché à six reprises la pole-position. Que ce soit sur les tracés urbains étroits ou sur des circuits à longues lignes droites, la F175 performe sur tous les terrains. Le management des pneus est également au point. Le seul manque chez les Italiens est bien la fiabilité. Il y a finalement toujours un problème avec le moteur. Le niveau zéro a été atteint il y a une semaine avec le double abandon à Bakou, qui se lisait comme un contraste avec le doublé réussi d'entrée à Bahrein.

Au Canada, les deux pilotes ont reçu un nouveau moteur. Comme Leclerc avait déjà dépassé le quota autorisé, il s'est retrouvé avec un handicap de dix places sur la grille de départ. Si la firme de Maranello ne produit pas un moteur irréprochable le plus vite possible, ses pilotes pourraient encore souffrir au cours de la saison.

Est-ce que Mercedes a déjà fait une croix sur le Championnat du monde?

Tandis que Ferrari court après son premier titre mondial depuis 2007 (Kimi Raikkönen), on semble déjà avoir tiré un trait sur cette saison chez Mercedes. Les flèches d'argent sont, sans aucun doute, les grandes perdantes de la révolution des règlements. Ces dernières années, la concurrence ne récoltait que les miettes. Désormais, c'est Lewis Hamilton, 103 victoires en Grand Prix, qui se contente de petits pains. Le septuple champion du monde, qui se retrouve à près de 100 points de Verstappen, s'est réjoui de sa 3e place dimanche comme s'il s'était imposé.

A quand le prochain podium «suisse»?

Si la victoire semble encore hors de portée du Team Alfa Romeo, on peut rêver à une place sur le podium dans l'Oberland zurichois. Pour cette cinquième année de collaboration entre Sauber Motorsport et le constructeur automobile italien, tout semble enfin bien tourner. Après neuf courses, l'écurie italo-suisse possède 51 points à son compteur, soit plus du double que les années 2020 et 2021 réunies. Le Japonais Kamui Kobayashi est le dernier pilote à être monté sur le podium en 2012 lors du GP du Japon avec une voiture suisse. Cinquième à Imola cette année, Valtteri Bottas n'est pas passé loin.

dom, ats