Après une première partie de saison à rebondissements, achevée par deux Grands Prix spectaculaires en Grande-Bretagne et en Hongrie, la F1 reprend à Spa. Lewis Hamilton et Max Verstappen sont séparés de huit points seulement avant le GP de Belgique.
Grand perdant des deux dernières courses, propulsé dans le mur par Hamilton à Silverstone et accidenté en Hongrie (9e), Verstappen (Red Bull) s'est fait doubler en tête du classement par le Britannique de Mercedes, qui vise ce week-end une 100e victoire. En Belgique, où il est né d'une mère belge il y a presque 24 ans, le Néerlandais veut retrouver les sommets.
«C'est un bon endroit pour relancer la lutte pour le championnat», juge-t-il. «C'est mon circuit préféré, c'est vraiment cool de conduire ici avec autant de virages à grande vitesse et de changements de relief», projette-t-il, «impatient de voir tous les fans qui viendront nous soutenir» et «à nouveau autant d'orange dans les tribunes».
Surtout qu'après la Belgique, il enchaînera dès la semaine suivante avec une autre course à domicile: le Grand Prix des Pays-Bas, à Zandvoort.
Calendrier incertain
Avec une troisième course en trois semaines, en Italie, le «restart» s'annonce corsé, avant la suite d'un calendrier incertain à cause de la pandémie, qui vient d'avoir raison du Grand Prix du Japon. Si la Formule 1 tient toujours à organiser un record de 23 courses, les GP d'Australie et du Japon n'ont toujours pas été remplacés.
Honda, qui n'aura donc pas son GP maison à Suzuka avant de quitter la discipline en fin de saison, pourrait se consoler par un succès à l'occasion de sa 50e course comme motoriste de Red Bull. L'autre enjeu du reste de l'année sera la lutte entre les constructeurs, avec, en tête, Mercedes (303) devançant Red Bull de 12 points.
«C'est sans aucun doute l'une des saisons de F1 les plus intenses dont je me souvienne, jusqu'à présent», estime le patron de l'écurie allemande Toto Wolff, prévenant que «la bataille est loin d'être terminée».
Ocon: «c'est bien réel!»
Actuel dixième du classement, le Français Esteban Ocon (Alpine) vient lui d'entrer dans une nouvelle dimension, après sa victoire surprise pleine de maîtrise en Hongrie. Il fait désormais partie des 111 vainqueurs de Grand Prix. Et des onze pilotes vainqueurs en activité, sur les vingt engagés.
«C'est un sentiment incroyable et c'est arrivé au moment parfait puisque j'ai passé les deux dernières semaines à me détendre avec ma famille et mes amis», sourit le Normand. S'il ne réalisait pas ce qui lui arrivait sur le coup, c'est désormais le cas: «Je peux vous dire que cela me semble bel et bien réel maintenant!».