Lewis Hamilton (Mercedes) dispose d'une deuxième balle de match lors du GP du Mexique. Le Britannique va de nouveau tenter d'être sacré champion du monde de Formule 1 pour la cinquième fois, après 2008, 2014, 2015 et 2017.
Sa tâche devrait être plus aisée sur le circuit des Frères Rodríguez que la semaine dernière aux Etats-Unis: dimanche soir, à l'issue de la 19e manche sur 21 cette saison, une avance de 50 points sur son dauphin Sebastian Vettel (Ferrari) lui permettrait d'être titré, or le pilote anglais en compte désormais 70.
Il peut donc se contenter d'une septième place, quel que soit le résultat de son rival, pour coiffer la couronne. Hamilton (33 ans) sera aussi de toute façon sacré si Vettel ne gagne pas.
Celui qui veut "faire entrer (son) nom dans l'histoire" de son sport égalerait ainsi l'Argentin Juan Manuel Fangio, "parrain" selon lui de tous les pilotes, devenu quintuple champion du monde dans les années 1950. Seul l'Allemand Michael Schumacher a fait mieux, avec sept titres conquis entre 1994 et 2004.
Vettel en difficulté
Vettel, lui, doit impérativement s'imposer et espérer un faux pas de son adversaire pour prolonger la dernière once de suspense une course de plus. Mais l'Allemand est en difficulté: il a gagné pour la dernière fois au GP de Belgique fin août et n'a pas fait mieux que troisième lors des cinq courses qui se sont tenues depuis.
Pire, il s'est à trois reprises, en Italie, au Japon et aux Etats-Unis, condamné à remonter des profondeurs du peloton après un accrochage ! Le pilote Ferrari peut tout de même compter sur une monoplace au niveau de performance retrouvé, après un passage à vide de trois courses, comme l'a démontré la victoire à Austin de son coéquipier Kimi Raikkonen.
Bagarre pas terminée
Si le titre des pilotes est promis à Hamilton, la distinction chez les constructeurs n'est pas encore acquise à Mercedes. Les Flèches d'argent comptent 66 points d'avance sur Ferrari avec 129 au maximum encore en jeu. Les Mercedes ont une première chance de l'empocher ce week-end, si elles inscrivent 20 unités de plus que la Scuderia, ce qui s'est produit par trois fois cette année (Espagne, Allemagne, Japon).
Aux Etats-Unis toutefois, Hamilton n'a terminé que troisième, malgré sa pole position, pénalisé par sa stratégie à deux arrêts aux stands. Son coéquipier finlandais Vatteri Bottas, lui, a laissé filer la quatrième place dans les derniers kilomètres, doublé par Vettel.
"Ce GP a confirmé (que) la bagarre pour le Championnat est loin d'être terminée", rappelle le patron des Flèches d'argent, Toto Wolff. "Nous avons perdu des points face à Ferrari chez les constructeurs. Nous avons encore une belle lutte devant nous et allons continuer de pousser pour remporter les deux titres."
Verstappen ambitieux
Un autre qui voudra gagner à Mexico est le Néerlandais Max Verstappen, présent sur le podium des deux dernières courses et auteur d'impressionnantes remontées en piste (de la 19e à la 5e place en Russie, de la 18e à la 2e aux Etats-Unis). Son écurie, Red Bull, a coché l'étape mexicaine pour un quatrième et dernier succès cette année. Gourmand en aérodynamique, "ce circuit est plus adapté que les autres à notre voiture", rappelle le vainqueur de l'édition précédente.
En espérant que la mécanique de sa monoplace, et notamment son moteur Renault, supporte le défi posé par l'altitude - synonyme de raréfaction de l'oxygène - dans la capitale mexicaine, perchée à plus de 2000 mètres.