Genève
A neuf points d'un quatrième triomphe: après sa démonstration au GP des États-Unis, Lewis Hamilton pourra se contenter d'une cinquième place dimanche à Mexico pour être sacré champion du monde et rejoindre Alain Prost et Sebastian Vettel dans la légende.
"Cela se rapproche, c'est agréable à entendre, mais il faut que je bosse encore plus pour être sûr qu'on soit encore au top", a toutefois tenu à nuancer Lewis Hamilton, qui a signé au volant de sa Mercedes à Austin (Texas) sa 62e victoire en F1.
Une prudence qui peut surprendre de la part de la pop star des paddocks, lui qui n'a quitté le top 5 cette saison qu'à une seule reprise, à Monaco (7e) lorsque sa monoplace faisait des siennes.
En cas de soucis à Mexico, il aura encore le Grand Prix du Brésil à Sao Paulo (12 novembre) puis celui d'Abou Dhabi (26 novembre) pour atteindre le chiffre de 340 points que son principal rival à la couronne mondiale, l'Allemand Sebastian Vettel ne pourra pas dépasser cette année.
Surtout, Hamilton marche sur l'eau depuis la fin de la trêve estivale et le GP de Belgique fin août: cinq victoires (Belgique, Italie, Singapour, Japon et États-Unis) et une deuxième place, en Malaisie derrière le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull).
"Cette deuxième partie de saison se déroule comme dans un rêve, car il ne faut pas oublier que c'est nous qui étions un peu à la traîne et qu'il a fallu refaire notre retard", a-t-il rappelé.
Bien plus impatient que Vettel
La dynamique est totalement différente pour les deux pilotes Ferrari, Vettel et le Finlandais Kimi Raïkkönen, la mine déconfite malgré leurs 2e et 3e places à Austin.
"Je suis bien plus impatient que ces deux-là d'être à Mexico (...) Je ne me suis jamais senti aussi bien", s'est même permis de plaisanter Hamilton, soulignant leur manque d'enthousiasme à propos du prochain rendez-vous, au Mexique.
"On n'était pas loin samedi en qualifications, mais on n'a pas réussi à être aussi performant en course que d'habitude, c'est très décevant", a admis l'Allemand, le visage fermé.
Signe de la supériorité de Mercedes, l'écurie allemande s'est assurée au Texas un quatrième titre mondial des constructeurs consécutif.
Elle est seulement la quatrième équipe dans l'histoire de la F1 à réaliser pareil exploit, après McLaren (1988-1991), Ferrari (1999-2004) -la Scuderia emmenée par Michael Schumacher, au sommet, en avait enchaîné six de suite- et Red Bull (2010-2013).
"Notre but était de remporter les deux titres cette saison et de devenir la première équipe à y parvenir après un changement de réglementation de cette ampleur", a rappelé le patron des Flèches d'argent, Toto Wolff.
"La dynamique dans cette équipe est incroyable", a-t-il noté.
L'Autodromo Hermanos Rodriguez qui s'annonce dimanche laisse de très bons souvenirs aux monoplaces Mercedes: depuis le retour de la F1 au Mexique, elles y ont toujours réalisé la pole position, et le doublé en course.
Et Hamilton y a également de bons repères: à 2000 m d'altitude, il s'est imposé l'an passé et y détient le tour le plus rapide.
Tous les voyants sont donc au vert pour un quatrième sacre du Britannique après 2008, 2014 et 2015, et tutoyer encore un peu plus les sommets de la F1. Il rejoindrait ainsi Prost (1985, 1986, 1989, 1993) et Vettel (de 2010 à 2013). Au-dessus, il n'y a que l'Argentin Juan Manuel Fangio (5 titres) et Schumacher (7 titres).
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