Deux semaines après avoir survolé la manche inaugurale de la saison à Bahreïn, Red Bull s'avance en favori au Grand Prix d'Arabie saoudite ce week-end. Ferrari, déjà en mauvaise posture, sera en plus handicapée par une pénalité infligée à Charles Leclerc.
L'écurie championne du monde en titre, qui avait trusté la première ligne sur la grille puis réalisé un doublé avec la victoire de Max Verstappen devant Sergio Pérez, semble avoir une grosse longueur d'avance sur ses concurrents. Elle peut enfoncer le clou sur le rapide circuit urbain de Jeddah.
«Red Bull a déjà plié le championnat, je pense que personne ne pourra se battre avec eux cette saison. Je m'attends à ce qu'ils gagnent toutes les courses cette saison», avait d'ailleurs lâché George Russell (Mercedes), fataliste, après le premier GP de 2023.
Pas si facile
«Après de bons débuts à Bahreïn, je ne m'attends pas à ce que la tâche soit facile à Jeddah, qui est un circuit complètement différent et où on aura besoin que la voiture soit rapide», a pourtant estimé Verstappen, le double champion du monde en titre néerlandais. «Toutefois, avec les virages très rapides, je pense qu'on aura une voiture compétitive sur ce circuit.»
Ferrari sera justement attendue au tournant en Arabie saoudite après un premier GP très décevant marqué par l'abandon de Charles Leclerc et la quatrième place de Carlos Sainz. Mais le week-end ne se présente pas sous les meilleurs auspices puisque le pilote monégasque sera pénalisé de dix places sur la grille de départ après le remplacement d'un composant électronique lors du GP de Bahreïn.
L'attraction Aston Martin
La marque au cheval cabré voit ainsi déjà réapparaître le spectre des problèmes de fiabilité qui avaient gâché sa saison 2022. «On a vu à Bahreïn un premier aperçu des forces et faiblesses de notre voiture, et des points à améliorer. On réalise un gros travail d'équipe pour tirer le meilleur de notre voiture (...) et je suis confiant sur le fait qu'on puisse connaître un meilleur week-end ici», a assuré Frédéric Vasseur, le patron de l'écurie italienne.
Une des attractions du week-end sera le comportement des Aston Martin, qui impressionnent depuis le début de la saison. Le podium du vétéran espagnol Fernando Alonso (41 ans) et la sixième place du Canadien Lance Stroll, pourtant blessé au poignet droit, à Bahreïn avaient confirmé les bonnes impressions entrevues lors des essais de pré-saison.
«A Jeddah, le challenge sera complètement différent de Bahreïn où on avait eu deux semaines pour se familiariser avec le circuit. Mais je pense qu'il faudra attendre l'Australie pour mieux savoir quel sera le niveau de performance global de la voiture», a souligné le «Taureau des Asturies».
Mercedes loin du compte
Comme en 2022, Mercedes semble bien loin de pouvoir concurrencer Red Bull après huit ans de domination sans partage. Si les deux pilotes ont marqué des points à Bahreïn, Lewis Hamilton terminant cinquième et Russell septième, ils auront bien du mal à se battre pour la victoire, même si leur patron Toto Wolff se montre combatif.
«Notre performance à Bahreïn n'a pas été celle qu'on espérait. Depuis, on a eu des discussions pour mettre en place un plan pour revenir au top. A court terme, en ne négligeant aucun détail dans la recherche de performance. Et à long terme en se concentrant sur le développement de la voiture», a expliqué le team manager des «Flèches d'Argent».