Sébastien Buemi Sébastien Buemi : "C'est devenu très difficile de dominer"

wi, ats

24.2.2021 - 10:18

Sébastien Buemi (32 ans) entame en fin de semaine la saison 7 de formule E avec enthousiasme et espoir. Le Vaudois, recordman des victoires dans la catégorie, a répondu aux questions de Keystone-ATS Sport quelques jours avant de s'envoler pour l'Arabie Saoudite.

Sébastien Buemi entame une nouvelle saison en Formule E vendredi.
Sébastien Buemi entame une nouvelle saison en Formule E vendredi.
Keystone

Comment abordez-vous cette reprise, après une longue pause depuis les courses de Berlin en août?

«Tout va bien, on a eu davantage de temps pour se préparer après l'annulation des premières courses au Chili. Là, je suis en France pour travailler sur le simulateur. On a fait des essais à Valence en octobre, mais c'est difficile de tirer des enseignements concernant des essais sur un circuit permanent, car c'est très différent de ceux sur lesquels on court habituellement.»

Y a-t-il cette année des changements importants au niveau du règlement sportif?

«Non, pas de grosse modification. Il y a seulement quelques limitations budgétaires, notamment sur les updates, mais cela ne devrait pas avoir de gros effets.»

Est-ce que ce sera la dernière saison avec les voitures de la deuxième génération, les Gen2?

«C'était prévu comme ça initialement, mais l'arrivée des Gen3 a été retardée d'une saison en raison de la pandémie. On va donc encore utiliser les Gen2 lors de la saison 7 et aussi pour la suivante.»

Avez-vous déjà vu des dessins de cette nouvelle voiture, ou avez-vous des informations à son sujet?

«Je n'ai encore rien vu, mais on sait que l'objectif est de les rendre plus puissantes d'environ 350 KWh. En théorie, elles devraient peser 120 kg de moins que les voitures actuelles, mais on verra s'ils y arrivent, notamment en réduisant le poids de la batterie. Le projet est très ambitieux.»

Lors des premières années de formule E, vous avez souvent dominé avec Lucas di Grassi notamment. Puis, depuis quelques saisons, la hiérarchie est beaucoup plus serrée. Comment l'expliquer?

«Les autres ont haussé leur niveau, il y a plus de bons teams et de bons pilotes. Le format des qualifications permet aussi de rebattre les cartes en permanence, les leaders du championnat s'élançant en premier sur une piste moins rapide. Tout cela fait qu'il est devenu très difficile de dominer.»

Outre la formule E, vous continuez avec Toyota en WEC. Avez-vous déjà conduit la nouvelle voiture Hypercar qui remplace les LMP1?

«Oui, on a déjà fait pas mal de tests avant la première épreuve qui aura lieu au Portugal (NDLR: le 4 avril à Portimao). C'est un peu une course contre la montre pour être prêt. La voiture ressemble à la précédente, mais les performances sont un cran en-dessous. Mais cette nouvelle réglementation permet d'attirer les grands constructeurs, puisque les budgets nécessaires sont plus raisonnables. Peugeot va arriver l'année prochaine, Audi et Porsche suivront en 2023, donc c'est positif pour le championnat.»

Un mot encore sur la formule 1. Vous continuez de travailler pour l'équipe Red Bull?

«Tout à fait, mon contrat court jusqu'à la fin de l'année. Dès qu'il sera à nouveau possible de voyager sans trop de restrictions jusqu'en Angleterre, je me rendrai à l'usine pour aller sur le simulateur.»

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