Galvanisée par son doublé à Imola, Red Bull vise la première place au championnat des constructeurs à Miami, visitée pour la première fois par la Formule 1. Son pilote Max Verstappen tentera lui de rattraper le leader Charles Leclerc (Ferrari).
Si le Monégasque et la Scuderia dominent actuellement les classements pilotes et constructeurs avec respectivement 27 et 11 points d'avance sur Verstappen et Red Bull, tous vont devoir composer ce week-end à Miami avec un nouveau tracé. Jamais la discipline reine du sport automobile n'avait encore atterri en Floride.
Grande perdante sur ses terres fin avril à Imola, après l'abandon de l'Espagnol Carlos Sainz et la sortie de piste de Leclerc à une dizaine de tours de la fin, lui coûtant la troisième place (il a finalement terminé 6e), Ferrari va devoir tenir tête aux Red Bull de Verstappen et du Mexicain Sergio Pérez, largement dominatrices lors de l'étape italienne.
Ennuis mécaniques oubliés
Devant des milliers de supporters acquis à la cause Ferrari, les pilotes Red Bull avaient signé le doublé. Cela leur avait permis d'oublier les ennuis mécaniques des précédentes courses.
Avec deux succès chacun en quatre manches, Leclerc (Bahreïn et Australie) et Verstappen (Arabie saoudite et Émilie-Romagne) auraient pu faire quasiment jeu égal au championnat du monde... si Verstappen n'avait pas été contraint par deux fois à abandonner sur problèmes mécaniques.
Mais quand la Red Bull va, tout va pour Verstappen: remonté de la 5e à la 2e place au championnat à l'issue du GP d'Emilie-Romagne, le champion du monde en titre a montré qu'il comptait bien se tailler la part du lion pour défendre son titre.
Pas le droit à l'erreur
Avec 27 points d'avance, le Monégasque est pour l'instant à l'abri. Même s'il abandonne à Miami et que son rival néerlandais remporte la course, il conserverait les rênes du championnat. Mais jusqu'à quand? Parti pour jouer le titre pour la première fois de sa carrière, Leclerc sait qu'il n'aura pas le droit à beaucoup d'erreurs face à Verstappen.
Derrière ce duel, Lewis Hamilton est en souffrance. A la dérive totale sur le tracé Enzo et Dino Ferrari d'Imola, le septuple champion du monde anglais continue de faire face à des problèmes de «marsouinage», qui fait rebondir les monoplaces dans les lignes droites après le changement de l'aérodynamique des F1 cette saison.
Une croix sur le titre
Signe criant de ses difficultés: le pilote Mercedes s'est fait prendre un tour par Verstappen à Imola. La bataille pour le titre en 2021 entre les deux pilotes semble déjà bien loin.
Au point de faire d'ores et déjà une croix pour le titre? «Je suis en dehors de tout ça, c'est sûr. Il n'y a aucun doute là-dessus, mais je vais continuer à travailler aussi dur que possible pour essayer de remonter la pente d'une manière ou d'une autre», a-t-il réagi sur la chaîne Sky Sports à l'issue de la manche italienne.
Le GP de Miami se tiendra de vendredi à dimanche à Miami Gardens, à quelque trente kilomètres au nord de l'emblématique Miami Beach. Le circuit, long de 5,41 km, est construit autour du Hard Rock Stadium, antre de l'équipe de football américain des Miami Dolphins (dont le PDG Tom Garfinkel est le promoteur du GP) et de l'Open de tennis de Miami.
Bientôt trois courses aux Etats-Unis
Temple du faste, Miami sera la première des deux courses américaines inscrites au calendrier cette saison. Les organisateurs attendent ce week-end quelque 240'000 spectateurs, dont un peu plus de 82'000 pour la course dimanche.
Les Etats-Unis accueillent déjà depuis 2012 un GP à Austin, au Texas (le 23 octobre cette année) – qui a d'ailleurs accueilli un record de 400'000 spectateurs en 2021 – mais la F1 cherche à s'implanter davantage au pays de l'Oncle Sam. L'année prochaine, c'est une troisième course qui intégrera le calendrier, déjà bien chargé, avec le Grand Prix de Las Vegas.