MotoGP MotoGP: "Zarco? Un assassin" - Tollé après le crash à 300 km/h

ATS

17.8.2020

Accusé de porter la responsabilité du spectaculaire accident survenu dimanche lors du Grand Prix d'Autriche MotoGP, le pilote français Johann Zarco s'en défend au moment où les semaines à venir sont déterminantes pour sa carrière.

Moto GP: Riesiges Glück für Valentino Rossi

Moto GP: Riesiges Glück für Valentino Rossi

In der 8. von 28 Runden berührten sich auf einer Geraden bei hohem Tempo die zwei Motorräder von Morbidelli und Zarco. Beide Fahrer stürzten, ihre Motorräder flogen danach fast ungebremst über die Strecke und trafen beinahe Rossi und Viñales.

16.08.2020

Le «pape» du MotoGP, Valentino Rossi l'accuse de manquer de respect pour ses rivaux, alors que Franco Morbidelli, avec qui il a eu l'accident, le traite de «meurtrier». «C’est à moitié un assassin. Faire un freinage comme ça à 300 km/h, c’est avoir peu d’amour pour soi et pour ceux avec qui on roule», a pesté Morbidelli sur la chaîne Sky.

Le crash vu depuis la caméra embarquée de Valentino Rossi

Pour Zarco, 30 ans, ces critiques surviennent au plus mauvais moment.

Considéré il y a deux ans comme l'un des grands espoirs de la discipline après deux titres de champion du monde Moto2 et plusieurs pole positions et podiums en MotoGP, ses 18 derniers mois ont été difficiles.

Arrivé au sein de l'équipe d'usine KTM pour la saison 2019, il a quitté cette écurie quelques mois plus tard dans un climat délétère, victime de chutes à répétition et apparemment incapable de maîtriser la machine autrichienne réclamant un pilotage tout en force.

Après des mois sans guidon, deux piges pour Honda l'ont remis en selle avant un contrat pour 2020 avec l'écurie cliente de Ducati, Avintia, pourtant habituée au fond de peloton.

«Je veux rêver», affirmait en début de saison le natif de Cannes, soucieux de redorer son blason alors que son compatriote Fabio Quartararo, de dix ans son cadet, lui souffle la vedette.

L'objet de ce rêve est d'intégrer l'écurie d'usine Ducati, l'un des trois top-teams du championnat pour l'an prochain.



Patatras!

Samedi, ce rêve s'était encore approché avec l'annonce qu'Andrea Dovizioso, l'un des pilotes Ducati, quitterait l'écurie italienne l'an prochain.

A la surprise générale, Zarco a enregistré des résultats excellents avec Avintia dont une pole position au Grand Prix de la République tchèque précédant celui d'Autriche, suivie d'une 3e place en course. La porte vers un nouvel avenir semblait donc s'entrouvrir.

Et patatras! A près de 300 km/h dimanche, il est entré en collision avec l'Italien Morbidelli (Yamaha-srt), les deux motos poursuivant leur course folle sur la piste et coupant la trajectoire de Rossi – l'une devant, l'autre lui volant au-dessus – l'évitant par miracle.

«Le Saint des motards»

«Le Saint des motards a encore fait du bon boulot aujourd'hui, c'était très dangereux», a constaté le champion italien, connu pour sa superstition.

A 41 ans et plus de vingt saisons au plus haut niveau, «Il Dottore» en a pourtant beaucoup vu et n'a pas été lui-même exempt de critiques après des duels parfois très musclés avec ses adversaires, voire ses coéquipiers.

«Nous faisons un sport très dangereux, il faut respecter ses adversaires sur la piste», a-t-il rappelé. Avant d'accuser: «Ce n'est pas la première fois que Zarco fait ce genre de chose et ce qui est arrivé est très clair: Zarco a dépassé Morbidelli dans la ligne droite et ensuite il ne voulait pas être repassé alors il a freiné devant lui».

«Incident de course»

Le vainqueur du jour, Andrea Dovizioso, aussi Italien, a été plus mesuré en estimant qu'il convenait avant tout d'analyser en détails ce qui s'était passé entre Zarco et Morbidelli avant de porter un jugement.

Le Britannique Cal Crutchlow (Honda), considéré comme l'un des plus «chauds» du plateau, et connu pour ses prises de positions tranchantes, a qualifié la collision «d'incident de course».

Rossi pensait aussi peut-être au fait qu'il a aidé Morbidelli tout au long de sa carrière et qu'ils sont proches amis. En accablant Zarco, il peut aussi faire les affaires de Francesco «Pecco» Bagnaia, un jeune pilote italien également sur les rangs pour remplacer Dovizioso chez Ducati et qui fait partie de l'écurie de jeunes «poulains» qu'il a créée sous le nom de «VR46», soit ses initiales et son numéro de course.

Face au tir de barrage, Johann Zarco tente de se défendre: «Je ne sais pas ce qui s'est passé. J'ai l'impression que la moto de Morbidelli m'a poussé. J'ai pu le dépasser dans la ligne droite, j'étais déjà bien devant et, au moment du freinage, je me suis déporté sur la droite et c'est là où nous nous sommes heurtés. Ce n'était pas une manoeuvre faite exprès», a-t-il affirmé.

Il s'est expliqué dimanche après la course avec Rossi et Morbidelli, montrant ensuite aux journalistes les brûlures subies lors de sa longue glissade sur l'asphalte.

Car, comme le rappelle Dovizioso, la moto est un sport où il faut «parfois oublier que l'on est un humain» pour remonter sur des engins à la puissance dantesque sur des circuits où la moyenne approche 200 km/h et la vitesse de pointe 350 km/h et se battre au coude à coude.

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