Au coup de sifflet final, le calme du président tranchait avec la joie débordante du directeur sportif. Dans la famille Constantin demeurera toujours cette passion démesurée pour le FC Sion.
Calme, presque apaisé, Christian Constantin entend rappeler une vérité. «Le chemin vers la finale du 2 juin est encore long, souffle-t-il. J’ai déjà joué et perdu des demi-finales.» Celle du 27 ou 28 avril opposera le FC Sion à Lugano à Tourbillon et non au Servette FC comme l’espérait secrètement Christian Constantin avant le tirage au sort. «Je veux Servette à Tourbillon», glissait-il comme pour forcer le destin de ce tirage au sort.
Mais même si l’ordre des demi-finales n’a pas répondu à son souhait, Christian Constantin a bien sûr savouré pleinement cette soirée qu’il pouvait qualifier de «magnifique.» «L’équipe se reconstruit, se redynamise, sourit-il. Le public revient. Mais je sais que si l’on peut revenir très vite vers les sommets, on peut retomber très bas aussi vite...»
Christian et Barthélémy Constantin sont toutefois convaincus que les choix opérés l’été dernier ont été les bons. «Ils nous ont remis dans la bonne direction, reconnaît Christian Constantin. L’apport de Didier Tholot a été déterminant.» Il y a neuf ans, le Français avait été à la tête de l’équipe sacrée pour la dernière fois en Coupe de Suisse. Même si le FC Sion est toujours le petit poucet face au Servette FC, au FC Lugano et au FC Winterthour, tout un canton commence à croire que le 2 juin 2024 pourrait être un jour aussi magique que le 7 juin 2015, ce dimanche de rêve au Parc St. Jacques où le FC Sion avait terrassé le FC Bâle grâce à des réussites de Moussa Konaté, Edimilson Fernandes et Carlitos.