Étincelant en club depuis le début de la saison, Cameron Puertas ne peut toutefois pas prétendre à une convocation en équipe de Suisse. Le Lausannois de 25 ans évoque au micro de «blue Sport» l'erreur de jeunesse qui le prive aujourd’hui du passeport rouge à croix blanche.
4 buts et 14 passes décisives en 24 matches, toutes compétitions confondues : Cameron Puertas réussit la plus belle saison de sa carrière avec la Royale Union Saint-Gilloise, club belge. Mais une erreur de jeunesse jette une ombre au tableau du milieu de terrain aux origines espagnoles.
Né à Lausanne en 1998, celui qui a fait ces classes juniors au FC Renens et à Forward Morges ne peut en effet pour l'heure pas ambitionner de porter le maillot de l’équipe de Suisse. En cause, des ennuis passés avec la justice helvétique.
«J’ai eu un retrait de permis. J’étais ensuite en sursis, mais je me suis fait flasher et ça a fait sauter mon sursis. Au final, j'ai été jugé et condamné à une peine pécuniaire. Sur mon casier judiciaire, il y a une phrase de six mots je pense et c’est à cause de ça que je ne peux pas avoir mon passeport suisse jusqu'en 2027», confie Puertas dans cet entretien accordé à «blue Sport» alors qu'il était de passage dans la capitale vaudoise mi-novembre.
«C’est quelque chose qui me rend plus fort»
Malgré ce contretemps, l’ancien joueur du Lausanne-Sport ne souhaite pas s’apitoyer sur son sort. «Je n’aime pas avoir de regrets dans la vie. Si je commence à me dire : "ah, si j'avais eu le passeport et si j'avais ça", on ne va pas s'en sortir. Je prends cela comme une leçon : il faut réfléchir avant de faire les choses. Aujourd'hui, c'est quelque chose qui me rend plus fort, qui me donne envie de travailler et de rester le plus longtemps possible à un bon niveau pour espérer un jour toucher à la Nati», explique-t-il.
Défendre les couleurs du pays qui l’a vu grandir reste un objectif pour Cameron Puertas, qui aura 29 ans lorsqu’il pourra prétendre à la nationalité suisse : «Si un jour j'ai ma chance avec la Nati, j’aimerais amener ma folie, ma créativité, mon envie et surtout mon amour pour le maillot.»