A un mois du coup d'envoi du Mondial au Qatar, Neymar affronte son passé depuis lundi matin à Barcelone.
En Catalogne, il doit s'expliquer devant la justice pour des malversations présumées lors de son transfert en 2013 de Santos au club catalan.
La star brésilienne, qui a quitté le Barça de manière fracassante en 2017 pour le Paris Saint-Germain, est entrée dans le tribunal de la métropole catalane vers 09h45.
Costume noir, lunettes de soleil, salut de la main aux nombreux journalistes présents, «Ney» était accompagné de ses parents, eux aussi poursuivis dans cette affaire.
Après moins de deux heures d'audience consacrées à des questions de procédure, il a été autorisé à quitter la salle, avec sa mère, peu avant midi, ses avocats soutenant qu'il avait besoin de se reposer après avoir joué dimanche soir lors du «classique» contre l'OM au Parc des Princes. Une rencontre où il a brillé en inscrivant le seul but des Parisiens (1-0).
L'attaquant brésilien, qui emmènera la «Seleçao» à partir du 20 novembre à la conquête d'une sixième Coupe du monde et soutient le président d'extrême droite Jair Bolsonaro pour la présidentielle dans son pays, est accusé de corruption dans ce procès qui doit durer jusqu'au 31 octobre.
Le parquet réclame deux ans de prison et 10 millions d'euros d'amende à son encontre.
Témoignage du président du Real Madrid
Outre Neymar et ses parents, deux ex-présidents du FC Barcelone – Sandro Rosell, qui encourt cinq ans de prison, et Josep María Bartomeu – et un ex-dirigeant de son ancien club brésilien Santos, Odilio Rodrigues Filho, sont aussi jugés dans cette affaire. Tout comme le FC Barcelone, le Santos FC et l'entreprise fondée par les parents du joueur pour gérer sa carrière.
Selon le calendrier du procès, le joueur – qui avait assuré il y a six ans que c'était son père qui gérait à l'époque ses affaires – devrait témoigner le 21 ou le 28 octobre.
La deuxième journée d'audience, mardi, s'annonce également comme un moment fort du procès, puisque l'accusation a appelé à témoigner le président du Real Madrid, Florentino Pérez, qui interviendra par vidéoconférence pour expliquer comment l'accord secret passé en 2011 entre le Barça et le joueur a pesé sur le mercato en empêchant d'autres clubs de lutter pour recruter Neymar.
C'est la société d'investissement brésilienne DIS, alors détentrice de 40% des droits économiques du joueur, qui a porté l'affaire devant la justice en 2015.