L'ex-président de la Juventus Turin Andrea Agnelli a été condamné lundi par la Fédération italienne de football (FIGC) à 16 mois de suspension de toute fonction liée au football pour son rôle présumé dans l'affaire dite des «manoeuvres salariales».
Agnelli avait décidé de ne pas accepter la négociation qui avait permis au club de Serie A de n'écoper que d'une amende d'environ 700'000 euros fin mai pour avoir instauré un système de règlement des salaires de joueurs en différé lors de la pandémie de Covid-19.
Cependant, le tribunal disciplinaire de la FIGC a jugé Agnelli coupable – il avait démissionné de son poste de président avec le reste du conseil d'administration à la fin de l'année dernière – et lui a infligé sa deuxième longue suspension en moins d'un an.
En janvier, il a été exclu du football italien pour deux ans après que la Juve a été reconnue coupable d'avoir utilisé des transferts pour gonfler artificiellement son bilan.
La Juve s'est vu retirer 10 points pour cette infraction après une série d'appels, une sanction qui s'inscrit dans le cadre d'une enquête plus large sur les allégations de faux comptes et de transferts frauduleux qui ont ébranlé le football italien.
Lestée de ces précieux points, l'équipe de Massimiliano Allegri a terminé à la septième place de Serie A après une saison turbulente marquée par ce scandale, qui a également conduit à des enquêtes sur d'autres clubs de premier plan.
Ce classement leur a permis de se qualifier pour la Ligue Conférence de la saison prochaine. La Juve fait également l'objet d'une procédure pénale distincte dans le cadre de cette affaire, un certain nombre d'anciens et d'actuels dirigeants du club, dont Agnelli, étant susceptibles d'être jugés.
Une audience du 26 octobre déterminera si un éventuel procès se tiendra à Turin, où l'enquête a été menée, ou à Milan ou à Rome, rapportent les agences de presse italiennes.
ATS