C’est la semaine de vérité pour le FC Sion. Le déplacement à Lucerne mercredi et la venue de Thoune samedi à Tourbillon peuvent sceller le destin des Sédunois en Super League. «Il faut prendre six points d’ici samedi soir», lâche sans détour Bastien Toma.
Revenu aux affaires le 8 juillet après avoir soigné une déchirure à une cuisse contractée lors du seul match amical livré par le FC Sion avant la reprise, le capitaine de l’équipe de Suisse M21 a été titularisé pour la première fois depuis le «restart» par Paolo Tramezzani dimanche lors du nul concédé devant Lugano (1-1).
A 21 ans, celui qui avait fait le buzz sur la toile à l’automne 2018 avec sa passe aveugle extraordinaire à Neuchâtel ne se voit pas dans la peau du sauveur. «C’est toute l’équipe qui nous aidera à nous en sortir, dit-il. Nous avons encore cinq matches, cinq finales en fait. Pour les gagner, il faudra beaucoup de jouerie, pas mal de créativité et un peu de magie !»
Retrouvailles
Avec Paolo Tramezzani, Bastien Toma a retrouvé l’entraîneur qui lui avait offert ses premières minutes en équipe première, 33 exactement le 27 juillet 2017 lors de la sombre défaite 3-0 à Sudova en Lituanie en tour préliminaire de la Ligue Europa. Il avait dû toutefois attendre le départ de l’Italien pour effectuer son baptême du feu en Super League, le 4 novembre 2017 contre Zurich (1-1) .
«Paolo Tramezzani restera l’entraîneur qui m’a lancé, se souvient-il. Je m’étais très bien entendu avec lui lors de son premier passage.» Une précision utile pour signifier que le joueur le plus coté du vestiaire n’a pas accueilli le retour de Paolo Tramezzani avec le même scepticisme que bien des observateurs.
«Le groupe vit bien»
Même si août sonnera comme l’heure du choix pour ce joueur dont le contrat ne court que jusqu’en juin 2021, Bastien Toma ne pense qu’à une seule chose: assurer le maintien du FC Sion, «son» club. «Le temps viendra bientôt de s’asseoir à la table avec le président pour évoquer mon avenir», explique-t-il.
«Je suis convaincu que nous arrêterons les bonnes décisions. Mais aujourd’hui, seul compte le maintien, lâche-t-il. J’ai confiance. Le groupe est de qualité. Il vit bien. Même s’il ne peut pas jouer, l’apport d’un homme comme Geoffroy Serey Dié n’a, ainsi, pas de prix. Il s’affirme comme un grand leader.»
Un leader qui n’a, ainsi, pas hésité lundi à donner de la voix avant la séance vidéo. Comme ses coéquipiers, l’Ivoirien ne digère pas les points envolés à Neuchâtel et devant Lugano. «Il est clair que nous aurions dû remporter ces deux derniers matches, convient Bastien Toma. Cela s’est joué sur des petits détails. Geoffroy a eu raison de nous 'secouer'. Cela ne peut faire que du bien.»
Les dés sont jetés
Outre-Sarine, un débat est en train de nourrir les gazettes qui se demandent si cette fin de championnat est équitable après les deux matches «soldés» par le FC Zurich devant Bâle et les Young Boys. «Il est vrai que cela commence à devenir compliqué», glisse Bastien Toma.
«La SFL veut à tout prix terminer ce championnat avec les conséquences qu'un tel choix peut entraîner, rappelle-t-il. La situation n’est pas facile, pour toutes les équipes. Ainsi, nous allons jouer cinq matches entre le 22 juillet et le 3 août. Mais les dés sont jetés. On ne peut rien y faire. Arrêtons de chercher des excuses!»