Dans une interview accordée au « Nouvelliste », le président du FC Sion a évoqué pour la première fois son désir de quitter le club valaisan.
«À vue de nez, je continuerai trois ou quatre ans. Cela m’amènera au centième anniversaire de la Coupe de Suisse. Ce délai me semble assez réaliste» a déclaré CC à l’heure de tirer le bilan intermédiaire à mi-saison publié par le quotidien valaisan.
CC, sa retraite et ses priorités
Le Martignerain, qui fêtera ses 65 ans le 7 janvier prochain, ne veut toutefois pas enfiler son costume de retraité, mais désire fixer ses priorités pour le futur.
«Vous vous rendez bien compte que je suis plutôt à l’épilogue de ma vie. Je ne dis pas que mon retrait interviendra demain matin, mais la première page du livre est écrite depuis longtemps (…). Je ne m’imagine pas en retraité pour l’instant, mais je définirai des priorités dont le FC Sion ne fera plus partie» confie CC, qui a déjà assumé, entre 1991 et aujourd’hui, 26 ans de gestion du club valaisan.
Quel successeur ? Un nouveau mécène ?
Cette passion sans limite pour son club ne va finalement et logiquement pas se perpétuer au sein de la famille Constantin. Son successeur ne s’appellera pas Barthélémy, son fils et actuel directeur sportif.
Selon CC «l’argent que tu dois mettre dans le foot est de l’argent que tu dois gagner quotidiennement. C’est possible pour moi parce que je crée de la richesse tous les jours. Le but ne sera pas de dilapider les capitaux que j’ai durement gagnés» souligne-t-il avant de tirer un constat connu et réaliste pour le futur du club valaisan.
«Le FC Sion est un club pour lequel la première division est très artificielle dans une région économiquement faible. Sans un mécène, tu n’y survis pas. Profitons de ces quelques années qui restent avant de rentrer inévitablement dans le rang si d’autres ressources ne sont pas trouvées.»
Passation des pouvoirs dans le «Vieux-Pays»
Il reste donc 4 à 5 ans aux Valaisans pour préparer le départ de son emblématique président. Nommé vice-président du club, en début de saison, Gelson Fernandes pourrait être l’homme providentiel pour reprendre les rênes du club.
Reste à trouver les bons partenaires de route. Le temps de la passation des pouvoirs est donc lancé dans le «Vieux-Pays».