Baiser forcé de Luis Rubiales «Cela n'aurait jamais dû se produire», regrette Infantino

ATS

1.9.2023 - 00:38

Le président de la FIFA Gianni Infantino a réagi pour la première fois jeudi au scandale du baiser forcé donné par Luis Rubiales, patron en sursis du football espagnol. Le Valaisan estime que «cela n'aurait jamais dû se produire».

«Les célébrations bien méritées de ces magnifiques championnes ont été gâchées par ce qui s'est passé après le coup de sifflet final. Et ce qui a continué à se produire les jours suivants», a écrit le dirigeant sur son compte Instagram.

«Cela n'aurait jamais dû se produire. Mais cela s'est produit et les instances disciplinaires de la FIFA ont immédiatement assumé leurs responsabilités et pris les mesures nécessaires», a ajouté Gianni Infantino.

Luis Rubiales a provoqué une vague d'indignation à travers le monde en embrassant de force l'internationale espagnole Jenni Hermoso lors de la remise des médailles après le sacre de l'Espagne en finale du Mondial, le 20 août dernier à Sydney.

La FIFA, qui avait ouvert le 24 août une procédure disciplinaire à son encontre, l'a suspendu deux jours plus tard de toute activité dans le football au niveau national et international pour une durée de 90 jours, le temps de l'enquête.

«Soutenir davantage les femmes»

«La procédure disciplinaire poursuivra son cours légitime», observe Gianni Infantino dans le message posté sur Instagram, accompagnant dix photos prises dans les instants ayant suivi la victoire de la Roja où on le voit avec les Espagnoles sur le podium.

«De notre côté, ajoute-t-il, nous devons continuer à nous concentrer sur la manière de soutenir davantage les femmes et le football féminin à l'avenir, tant sur le terrain qu'en dehors. Défendre les vraies valeurs et respecter les joueuses en tant que personnes ainsi que pour leurs performances fantastiques», poursuit-il.

Enquête préliminaire

En Espagne, le parquet espagnol a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête préliminaire pour «agression sexuelle» visant Luis Rubiales, qui se défend et parle d'un «baiser consenti», une version démentie catégoriquement par Jenni Hermoso.

Le président suspendu de la Fédération espagnole (RFEF) est également visé par une plainte du gouvernement espagnol auprès du tribunal administratif des sports (TAD), la juridiction compétente en Espagne en matière sportive.

Si le TAD la juge recevable et décide d'ouvrir une procédure, le gouvernement pourra alors, dans un délai de 48 heures, le suspendre de ses fonctions, le temps que l'affaire soit jugée sur le fond. Les présidents des Fédérations régionales du football espagnol, convoqués en urgence lundi par le président par intérim de la RFEF, ont appelé de leur côté à sa démission immédiate.