Qui a dit que le destin du FC Sion indifférait Pajtim Kasami ? Mercredi à Tourbillon, l’international a livré une performance de choix pour conduire son équipe à la victoire devant le FC Bâle.
Buteur providentiel, l’ancien joueur de Fulham a aussi défendu comme un mort de faim pour gommer l'infériorité numérique provoquée par l’expulsion bien trop prévisible de Birama Ndoye. «C’est vrai, nous avons beaucoup souffert, concède-t-il. Mais cette victoire est très belle. Nous avons su la provoquer. Nous avons joué très haut. Nous avons su imposer un pressing à l’adversaire. Il faut désormais poursuivre sur cette voie.»
Pajtim Kasami accueille cette victoire comme une véritable libération. Avant la venue du FC Bâle, le FC Sion avait été incapable de gagner un seul de ses douze derniers matches de championnat. «Avec une telle série, j’ai entendu dire de partout que l’équipe était morte, explique-t-il. A Sion, il faut reconnaître que la pression est particulière. Très forte aussi bien sûr.»
Son président estime que cette fameuse pression s’est quelque peu relâchée désormais. «Dans la mesure où nous sommes à nouveau du bon côté de la barre, souffle Christian Constantin. Cela signifie que nous avons désormais notre destin entre nos mains.» Le président se félicitait du retour en grâce de Roberts Uldrikis. «Il se bat, il se fait sa place, il garde les ballons. Avec lui, l’équipe peut jouer plus haut», dit-il.
Christian Constantin est aussi ravi par les nouvelles options de son entraîneur avec ce 4-4-2 très offensif au coup d’envoi. «C’est fini de parquer le bus devant notre surface comme à Bâle», lâche-t-il. Le nouveau visage de son équipe l’incite à croire que quelque chose sera possible samedi à Zurich. «Même s’il y a le déplacement à Neuchâtel mercredi prochain, nous ne ferons aucune impasse au Letzigrund. D'ailleurs, nous ne pouvons pas nous payer un tel luxe. Et je crois mes joueurs capables d’enchaîner. En tout cas, j’ai l’équipe pour.»