Ciriaco Sforza a-t-il les épaules assez larges pour diriger le FC Bâle? La question se pose déjà après le début de saison presque catastrophique des Rhénans.
Tenu en échec par Vaduz (2-2) et défait à Genève (1-0) en championnat, le FCB a bu la tasse jeudi soir, battu 3-1 par le CSKA Sofia lors des barrages de l'Europa League après avoir pourtant eu le bonheur d'ouvrir le score.
Quart de finaliste la saison dernière, le FCB reste sur le quai alors qu'il abordait cette confrontation contre les Bulgares dans la peau du grandissime favori.
«Il n'y a pas de miracle. L'équipe a perdu trop de joueurs depuis trois ans», souligne Valentin Stocker. Le capitaine mesure pleinement le déclin d'un club dont le souvenir du dernier doublé en 2017 s'atténue de plus en plus.
Malgré cette réalité, Ciriaco Sforza n'a pas hésité une seule seconde pour accepter la succession de Marcel Koller. Il est vrai que l'Argovien brûlait de retrouver la lumière après ses expériences malheureuses aux Grasshoppers et à Thoune et ses deux saisons dans le relatif anonymat de la Challenge League à Wil.
Un entraîneur pas en danger
Dans un club qui va devoir vendre un ou deux joueurs pour compenser les pertes provoquées par sa non-qualification pour la phase de poules de l'Europa League – on évoque un montant de 6 millions de francs -, Ciriaco Sforza ne jouera pas sa tête ce dimanche lors de la venue du FC Lucerne.
On voit mal le FCB assumer les coûts de licenciement d'un entraîneur sous contrat jusqu'au 30 juin 2022. Mais une contre-performance face à un adversaire qui sera définitivement privé de son meilleur joueur, Francesco Margiotta, entamerait encore davantage le crédit de l'ancien joueur du Bayern Munich et de l'Inter.
«Je ne discerne pas une pression particulière pour ce match de dimanche, tempère toutefois Ciriaco Sforza. La saison vient de débuter et nous poursuivons toujours les mêmes objectifs: gagner le championnat et la Coupe de Suisse.»
L'Argovien entend résoudre au plus vite un problème qu'il n'avait peut-être pas anticipé: l'extrême fébrilité de son équipe lorsqu'elle mène au score. Elle l'a saisie à deux reprises contre Vaduz et jeudi soir bien devant le CSKA Sofia. «Cela vient-il du mental ou du physique?, s'interroge l'entraîneur. L'équipe perd d'un coup son équilibre. Cela ne doit plus se produire!»