Selon les propos recueillis par le "Blick", Christian Constantin est inquiet pour l'avenir du football suisse suite aux nouvelles mesures du Conseil Fédéral et à la suspension des championnats jusqu'au 30 avril.
Après l'annonce de nouvelles mesures pour contrer la propagation du coronavirus, la Swiss Football League (SFL) a indiqué que la Super League et la Challenge League restaient suspendues jusqu'au 30 avril prochain.
Lundi, l'ensemble des clubs des deux premières divisions helvétiques se réuniront avec la SFL pour discuter de l'avenir de la saison. Si la plupart des dirigeants n'ont pas souhaité se prononcer sur le sujet avant l'assemblée extraordinaire, Christian Constantin a donné un aperçu de son avis sur la question.
Selon les propos relayés par le "Blick", le président du FC Sion n'est pas très optimiste et ne voit pas le championnat reprendre. "Quiconque y pense est comme le dernier passager du Titanic, qui écoute toujours l'orchestre quand l'eau lui monte déjà à la tête", a imagé CC.
"Nous ne pouvons plus nous entraîner. Si nous pouvons nous entraîner à nouveau début mai, il nous faudrait cinq ou six semaines pour nous préparer et être de nouveau compétitifs. Puis c'est la mi-juin. Et il reste encore 13 journées à disputer. Donc non, vous pouvez tout oublier", a expliqué le Martignerain.
"Nous serons obligés de licencier tous les joueurs"
L'annulation de la fin du championnat pourrait avoir de graves répercutions pour les clubs. Là encore, Constantin ne s'est pas voulu rassurant et a pointé du doigt les mesures des autorités helvétiques. "Le Conseil fédéral a accordé un prêt remboursable de 50 millions de francs pour l'ensemble des équipes professionnelles de sport. Cela montre une fois de plus que les intérêts du sport ne sont pas suffisamment protégés dans ce pays", a-t-il pesté.
"Nous sommes tous des sociétés anonymes avec de nombreux employés, pas seulement des joueurs. Sans aide financière réelle, le capital social sera bientôt épuisé et les clubs seront surendettés. Cette décision tue le sport!", a alors précisé le patron sédunois.
Pour l'Octodurien de 63 ans, il est primordial que le chômage partiel puisse être appliqué au sein des clubs s'ils entendent survivre. "Sans la possibilité du chômage partiel, nous ne survivrons pas. Nous serons obligés de licencier et de nous séparer de tous les joueurs sans valeur (de transfert)", a-t-il déclaré.
La Coupe de Suisse et rien d'autre?
Par ailleurs, le FC Sion est encore engagé en Coupe de Suisse. Les quarts de finale ont aussi été repoussés à un date indéterminée. À deux tours de la finale, le président valaisan espère en revanche que cette compétition pourra aller à son terme.
"La seule chose qui peut être sauvée est peut-être la Coupe de Suisse. Il y a trois tours à jouer. Si vous commencez fin juin, cela pourrait fonctionner. Nous aurions donc au moins un vainqueur de Coupe", a imaginé CC.
Reste à voir lundi si les autres protagonistes du football suisse partage la même vision...
