Christian Constantin Constantin : "Le tsunami arrive et il n'y a rien à faire"

Nicolas Larchevêque

31.3.2021

Dans les colonnes du "Blick", Christian Constantin a fait part de son inquiétude concernant l'avenir du FC Sion et du football suisse. Sans un retour prochain du public dans les stades, le président valaisan craint que son sport sombre dans un "cataclysme total".

Christian Constantin, président du FC Sion, est très inquiet pour l'avenir du football.
Christian Constantin, président du FC Sion, est très inquiet pour l'avenir du football.
Keystone

Mise à part un moment de répit à la fin de l'été passé, voilà presque un an que le monde du sport suisse est privé de ses spectateurs en raison de la pandémie liée au coronavirus. Et au vu de l'évolution actuelle de la crise sanitaire, l'espoir de revoir un jour des stades (à moitié) pleins semble encore lointain. Une situation qui inquiète fortement Christian Constantin, le président du FC Sion.

"Je peux voir le tsunami arriver très clairement. Et il n'y a rien que nous puissions faire", s'est ainsi alarmé le dirigeant du club valaisan dans un entretien accordé au "Blick". "En ce moment, je ne vois absolument pas comment nous pouvons obtenir un plan de sécurité sanitaire pour être autorisés à laisser les fans revenir dans le stade. Si nous n'avons pas cela en vue de la saison prochaine, nous serons très vite en faillite !"

Pour le patron de Tourbillon, le futur s'annonce donc sombre, surtout d'un point de vue financier. "Je vais perdre cinq millions de francs par trimestre avec zéro spectateur. Même un prêt à fonds perdu d'un million n'aidera pas beaucoup." En effet, sans un retour prochain du public, le Martignerain de 64 ans craint que ses sponsors le lâchent.



"Notre football est en train de sombrer"

"Je ne peux plus acquérir de sponsors. Les fournisseurs de bière, de vin, d'eau minérale, de fromage, de café et notre grossiste disent tous la même chose : 'désolé, Christian'. S'il n'y a pas de gens dans le stade pour consommer, nous ne pouvons pas conclure d'accords de parrainage. Ils seraient même poussées - à juste titre - de résilier les contrats existants parce que je ne peux plus fournir mes services. Ainsi, la deuxième branche après le revenu du spectateur s'effondre. Ce qui reste, c'est l'argent de la Confédération et des droits TV. Mais ça ne fait pas tout. Le moment où je ne pourrai plus payer mes factures est très proche", s'est alors inquiété CC.

"Avant la saison dernière, nous avions une perspective. Nous avions des stades avec des fans en vue. Tout le monde était sûr que la pandémie allait se terminer. Maintenant, cette confiance a complètement disparu", a par ailleurs estimé CC, qui assure que son sport se dirige tout droit vers un "cataclysme total".

"Notre football est en train de sombrer. Mais personne ne semble vraiment s'en soucier. Les gens agissent comme s'il y avait bientôt une solution. Mais ce n'est pas vrai. Il n'y a pas de solution en vue. Tout peut se terminer rapidement", a conclu un Christian Constantin décidément peu optimiste pour l'avenir.