L'équipe féminine junior d'Afghanistan est arrivée au Pakistan, ont annoncé mercredi les autorités pakistanaises. Les joueuses avaient tenté de fuir le pays dès la mi-août mais s'étaient retrouvées bloquées après l'attentat meurtrier commis le 26 août aux abords de l'aéroport de Kaboul.
Au total, plus de 75 personnes (joueuses, entraîneurs, familles) ont franchi mardi la frontière avec le Pakistan avant de rejoindre la ville de Lahore où elles ont été accueillies avec des guirlandes de fleurs. Elles resteront au Pakistan pendant un mois avant de rejoindre un autre pays. Une trentaine d'autres, toujours en Afghanistan, espèrent pouvoir quitter bientôt le pays.
Les joueuses, membres de l'équipe nationale des moins de 14 ans, des moins de 16 ans et des moins de 18 ans, ont traversé la frontière en burqas. Elles ont ensuite opté pour un simple foulard une fois sur le sol pakistanais, a précisé Sardar Naveed Haider, de l'ONG Football for Peace, basée à Londres.
Ce dernier a expliqué avoir reçu une demande d'évacuation émanant d'une autre ONG et l'avoir adressée au Premier ministre pakistanais Imran Khan qui a donné son accord pour accueillir les jeunes footballeuses au Pakistan. «Nous souhaitons la bienvenue à l'équipe afghane de football féminin», a salué mercredi sur Twitter le ministre pakistanais de l'Information, Fawad Chaudhry.
Situation dangereuse
Cette évacuation s'ajoute à celle, fin août, des joueuses de l'équipe nationale élite et de leurs familles, désormais réfugiées en Australie. La Fédération internationale des footballeurs professionnels (FIFPro) avait à l'époque estimé que les joueuses afghanes évacuées se trouvaient «dans une situation dangereuse» et que «de nombreuses athlètes» étaient toujours en danger.
Depuis leur retour au pouvoir en Afghanistan le 15 août dernier, les talibans ont laissé entendre que les femmes pourraient pratiquer un sport mais sous certaines conditions strictes, notamment celles de ne pas être vues du public. Aucune décision officielle n'a toutefois encore été annoncée.