L'annonce faite par Arsenal de la suppression de 55 postes en raison de la crise liée à la pandémie de Covid-19 passe très mal. Le club a été très critiqué par ses propres supporters et ses anciennes gloires.
«Tout au long de la crise du Covid-19, nous avons travaillé dur pour qu'Arsenal ressorte dans une position robuste et forte (mais) il est maintenant clair que nous devons réduire davantage nos coûts pour nous assurer que nous fonctionnerons de façon durable et responsable, et pour nous permettre de continuer à investir dans l'équipe», avaient écrit les Gunners pour justifier leur décision mercredi.
Arsenal n'avait pas cherché à profiter des aides du gouvernement en renonçant à placer son personnel non joueur en chômage partiel. Pour leur part, presque tous les joueurs avaient accepté une baisse temporaire de 12,5% des salaires.
Mais cette annonce a choqué, quelques jours après la victoire en Coupe d'Angleterre contre Chelsea (2-1), qui envoie le club en Ligue Europa avec le supplément de revenus que cette qualification induit. «Rappelez-vous de qui vous êtes, de ce que vous êtes et de ce que vous représentez», a ainsi écrit l'ancien attaquant vedette Ian Wright (185 buts) sur son compte Twitter, avec des emojis de visages consternés.
Plus virulent encore, Piers Morgan, star des plateaux télé matinaux en Grande-Bretagne et supporter inconditionnel d'Arsenal, a eu des mots très crus. «Arsenal qui vire 55 salariés quand on appartient à un multimilliardaire, qu'on vient juste de se faire (beaucoup d'argent) en remportant la Coupe et en se qualifiant pour l'Europe, quand on a payé Mesut Özil (qui n'a pas joué un match entre la reprise et la fin du championnat, ndlr) 350'000 livres (388'000 euros) par semaine à rester assis sur son c**, c'est moralement indéfendable et pas ce que j'attends d'un club avec notre héritage. Décision honteuse», a vitupéré le chroniqueur, pourtant peu suspect de sympathies de gauche.
Au sein de l'effectif, les joueurs qui avaient accepté des baisses de salaires pensant que cela sauverait des emplois se sentent «trahis», a rapporté The Athletic, très bien informé sur les Gunners.