Sextape "Pas un bon samaritain" - L'avenir de Benzema s'assombrit

ATS

21.10.2021 - 17:32

Le parquet a requis jeudi à Versailles dix mois de prison avec sursis et 75'000 euros d'amende contre Karim Benzema. L'attaquant du Real Madrid est accusé de complicité de tentative de chantage dans «l'affaire de la sextape».

Karim Benzema risque 10 mois avec sursis dans l'affaire de la sextape.
Karim Benzema risque 10 mois avec sursis dans l'affaire de la sextape.
KEYSTONE

La victime présumée de cette affaire est son ancien coéquipier en équipe de France, Mathieu Valbuena. Contre les quatre autres prévenus, poursuivis dans cette affaire pour tentative de chantage, le ministère public a requis des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à quatre ans de prison.

«Pas un bon samaritain»

«Benzema n'est pas un bon samaritain venu porter secours, il a agi pour permettre aux négociateurs d'en venir à leur fin et aux maîtres-chanteurs de toucher de l'argent», a dit lors de son réquisitoire la procureure Ségolène Marés.

Celle-ci a pointé l'"autorité et la notoriété en équipe de France" de l'ancien attaquant de l'Olympique lyonnais. «Il s'inclut dans cette équipe, il s'associe dans ce projet» de tentative de chantage autour d'une vidéo intime, a-t-elle appuyé.

L'autre procureur Julien Eyraud a pour sa part rappelé le rôle dans la société de la star du Real Madrid, «porteur d'une image, d'espoir, de notoriété et de valeurs morales».

Discours mafieux

Concernant les autres prévenus, le parquet a demandé quatre ans de prison et 15'000 euros d'amende contre Mustapha Zouaoui, considéré comme le «cordon ombilical» de cette affaire.

Deux ans de prison et 5000 euros d'amende ont été requis contre Karim Zenati, l'ami d'enfance de Benzema, et 18 mois de prison et 15'000 euros d'amende contre Axel Angot qui a trouvé la vidéo et l'a conservée en vue d'une utilisation ultérieure. Enfin, 18 mois de prison avec sursis et 5000 euros d'amende ont été requis contre l'intermédiaire Younes Houass.

Dans sa plaidoirie, l'avocat de Valbuena, Me Paul-Albert Iweins, a dénoncé le «discours mafieux» de Benzema lors de son intervention dans cette affaire, le comparant même à «un parrain». Son client, a-t-il rappelé, a été «exclu» de la sélection nationale alors qu'il est la victime de cette affaire. «On l'a privé de son Graal par des manoeuvres sordides et la trahison d'un coéquipier», a-t-il appuyé.