Murat Yakin Murat Yakin : "Breel n'a jamais abandonné, ne s'est jamais plaint"

Keystone-SDA, stw, ats

11.10.2021, 19:03

12.10.2021, 08:49

ATS

Breel Embolo tient peut-être la forme de sa vie. L'attaquant bâlois sera à nouveau le garant de l'animation offensive suisse au côté de Xherdan Shaqiri mardi en Lituanie, pour sa 50e sélection.

Auteur de deux passes décisives samedi face à l'Irlande du Nord dans ces éliminatoires de la Coupe du monde, Breel Embolo retrouve mardi un stade qui lui a déjà permis de s'illustrer sous le maillot de l'équipe de Suisse. Il y avait ainsi réalisé un assist crucial sur la route menant à l'Euro 2016.

Mondial 2022Service minimum pour l'équipe de Suisse

Six ans après

Le 14 juin 2015, alors qu'il n'avait que 18 ans, Breel Embolo était entré en jeu à la 81e minute pour ce qui constituait sa troisième apparition en équipe de Suisse. Il s'était illustré quelques secondes plus tard en adressant une passe décisive à Xherdan Shaqiri sur le but de la victoire (2-1).

Six ans plus tard, l'attaquant du Borussia Mönchengladbach possède un tout autre statut sous le maillot rouge à croix blanche. «Je prends désormais beaucoup plus de responsabilités. Il faut savoir trouver son rôle au bon moment», explique-t-il.

Mais «je reste quelqu'un qui rigole volontiers. A 24 ans, je suis toujours l'un des plus jeunes joueurs de l'équipe», souligne Breel Embolo, qui est néanmoins le cinquième joueur le plus capé présent à Vilnius derrière Yann Sommer, Fabian Schär, Ricardo Rodriguez et Xherdan Shaqiri.

Equipe de SuisseA Vilnius, tout pour l'attaque

Une personnalité

Le nouveau sélectionneur Murat Yakin connaît parfaitement Breel Embolo, qu'il avait fait débuter en équipe première du FC Bâle en 2014. Il ne se souvient pas seulement de son but inscrit cinq minutes seulement après sa première apparition en Super League, mais aussi de sa maturité étonnante.

«Breel a impressionné très tôt par sa personnalité. J'ai tout de suite beaucoup aimé cela», souligne Murat Yakin, qui apprécie aussi l'approche très ciblée du football que possède Embolo, avec lequel il peut mener des discussions réfléchies et multiformes sur le ballon rond.

Sept ans et sept mois après les débuts d'Embolo avec le FC Bâle, l'attaquant et Murat Yakin se retrouvent ensemble pour la première fois en équipe nationale. En retard dans sa préparation, l'attaquant était en effet absent du premier rassemblement de l'ère Yakin le mois dernier.

Ce n'était pas la première fois que Breel Embolo devait renoncer à une convocation. Ses blessures à répétition des dernières années l'ont empêché de trouver plus de constance. Ce n'est ainsi que lors du dernier Euro qu'il a pu être titularisé pour la première fois à cinq reprises consécutives en équipe nationale.

Plus fort malgré les blessures

Les malheurs d'Embolo lui ont cependant permis de développer certaines qualités. «Breel n'a jamais abandonné. Il ne s'est jamais plaint. C'est pourquoi son développement est très excitant», juge Murat Yakin, pour qui les nombreux pépins physiques de son attaquant ne sont toutefois pas dus au hasard: «Il est parfois trop agressif.»

Cette agressivité peut néanmoins s'avérer utile lorsqu'elle est utilisée à bon escient. Après de nombreux coups durs, Breel Embolo est peut-être plus fort que jamais. Il a surmonté les périodes difficiles grâce à une recette très simple: «Tu t'endors, tu te réveilles. Chaque jour est un nouveau jour.»