Plusieurs joueurs, anciens joueurs et dirigeants, dont l'ex-international du Real Madrid Raul Bravo, sont soupçonnés d'avoir participé au trucage de matches de D1 et D2 par la police. Celle-ci a confirmé qu'une vaste opération était en cours.
Selon des sources proches de l'enquête, «les perquisitions semblent montrer que des matches de 1re et 2e divisions auraient été truqués» dont «plusieurs du Real Valladolid», club de Liga détenu depuis cette saison par le Brésilien Ronaldo. La police a simplement confirmé qu'une opération était en cours mais sans vouloir donner de détails. L'opération étant en cours, il n'était pas encore possible de savoir qui avait été interpellé ou qui devait encore l'être.
Les enquêteurs considèrent Raul Bravo, ancien international de 38 ans qui a évolué au Real Madrid dans les années 2000, comme le chef de l'organisation. Parmi les autres footballeurs ou ex-fotballeurs ciblés selon ces sources, figurent Borja Fernandez, qui jouait cette saison à Valladolid, Carlos Aranda, passé par plusieurs clubs de Liga, Samuel Saiz Alonso, joueur du club anglais de Leeds en prêt cette saison à Getafe, et Inigo Lopez Montana, joueur du Deportivo La Corogne.
Plusieurs dirigeants, dont le président Agustin Lasaosa, du club aragonais de Huesca, à peine promu et déjà relégué en D2 à l'issue de cette saison, figurent aussi parmi les personnes au centre de l'enquête. Ils auraient participé au trucage de matches lorsque le club était en 2e division. Toutes ces personnes sont accusées d'appartenance à une organisation criminelle, de corruption et blanchiment, selon les sources proches de l'enquête.
Selon la presse, le match suspect au centre de l'enquête serait celui ayant opposé en fin de saison 2017/18 Huesca devant son public au Gimnastic Tarragone, qui l'avait emporté 1-0. Les grandes quantités d'argent parié sur cette rencontre avaient éveillé les soupçons. Huesca avait alors déjà assuré sa montée en 1re division tandis que le club catalan luttait pour son maintien en 2e division.