Yann Sommer, coupable? L'erreur du gardien de l'équipe de Suisse a indéniablement donné la victoire 1-0 à l'Espagne samedi, mais Vladimir Petkovic ne lui en tient pas rigueur.
«Quand je vois que pendant 90 minutes, nous avons conservé cette même approche, cette même manière de jouer, je pense que c'était une situation malheureuse», a considéré Petkovic. Manière de ne pas clouer son gardien au pilori: car le Mister désire que son équipe reparte de très bas, en faisant participer son portier au jeu. «Peut-être que le facteur risque était trop élevé, mais au fond, nous avons eu plein d'autres situations du même genre sans jamais nous manquer. Cela peut arriver quand nous jouons de la sorte.»
Et puis, il convient de relever le très bon pressing espagnol: «C'est grâce à cela que nous l'avons emporté», a ainsi confirmé Luis Enrique, le sélectionneur de la Roja. Cela a pu forcer l'erreur dans le camp suisse, où la sérénité a parfois semblé manquer. Un peu de peur, de tension? «En général, nous n'avons pas eu peur, rejette Petkovic. Nous faisions face à un très fort adversaire, même si l'on a vu un ou deux joueurs avoir un peu de peine dans certaines situations. C'est normal, lorsque l'on a de jeunes joueurs. Cela arrive.» Les sorties de balle ont en effet été quelques fois assez laborieuses.
Mais bien que déçu, le Mister a paru satisfait de la prestation de son équipe: «Nous avons montré que nous voulions faire notre jeu dès le début de la rencontre. Nous avons eu cette première occasion avec Benito et cela aurait tout changé.» Reste que Petkovic a admis que son équipe avait été un peu trop «basse» en première période, avant «d'être plus haute en deuxième mi-temps, ce qui nous a permis de mieux contrôler l'adversaire. Nous avons montré que même face à l'Espagne, nous n'avons pas fait que rivaliser mais même été meilleurs.» Manque plus que les points.