Des accusations de trucages de matches remontant à la saison 2013-2014 sont venues ternir mardi un peu plus l'image du championnat de Belgique. Il était déjà secoué depuis plusieurs semaines par une opération «mains propres» visant des responsables de clubs, des agents de joueurs et des arbitres, selon la RTBF.
D'après le site internet de la télévision publique, Roland Duchâtelet, ancien président du Standard de Liège, ainsi que deux joueurs du club liégeois à l'époque, ont déposé plainte contre Anderlecht et le RC Genk. L'ancien président des «Rouches» soupçonne deux joueurs d'Anderlecht et de Genk d'avoir offert des montres de luxe à des adversaires pour influencer deux rencontres décisives pour le titre.
Alors que le Standard avait terminé en tête de la phase classique de la compétition, les Liégeois avaient vu Anderlecht décrocher le titre sur le fil à l'issue des play-offs. «Tout porte à croire que le titre remporté par Anderlecht est le résultat direct d'une grave falsification de la compétition sportive», a déclaré Roland Duchâtelet à la RTBF.
Parallèlement à ces nouvelles accusations, le football belge, dont la sélection nationale est première au classement Fifa, est pris depuis quelques semaines dans une série d'affaires de corruption, de blanchiment d'argent et de trucages de matches. Mi-janvier, la justice belge a annoncé poursuivre 56 acteurs majeurs de la ProLeague pour de tels faits.
Des dirigeants de la Fédération, des hauts responsables des plus grands clubs du pays, des arbitres et des agents de joueurs sont poursuivis dans ce cadre, notamment à la suite de révélations d'un agent de joueurs, le Serbe Dejan Veljkovic. Ce dernier est devenu le premier «repenti» de l'histoire judiciaire belge, ce qui lui permettra d'éviter des poursuites judiciaires, avait alors expliqué à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral belge.