Président de LaLiga espagnole, Javier Tebas a une nouvelle fois critiqué le Paris Saint-Germain pour sa gestion financière. Selon lui, le club français ne peut pas respecter le fair-play financier.
Javier Tebas poursuit sa croisade contre le Paris Saint-Germain et ses propriétaires qataris. Dans un entretien accordé à «L'Equipe», le président du championnat espagnol s'en est encore pris au club français et à ses dirigeants. Début septembre, il les avait déjà lourdement critiqués, jugeant leur modèle économique «insoutenable».
Le bouillant patron de LaLiga en a ainsi remis une couche cette semaine dans le quotidien sportif de l'Hexagone. Et il n'a pas hésité à peser ses mots. Selon lui, les «clubs-États qui investissent sans limites déstabilisent le football.» Une façon pour Tebas de se «venger» des transferts de Neymar (en 2017) et de Lionel Messi (cet été) du FC Barcelone vers la capitale française ?
«C'est se mentir à soi-même de penser cela. Je critique le PSG car il ne génère pas l'argent pour avoir l'effectif qu'il a. Cela provoque une distorsion de concurrence dans l'économie du football européen. Cela ne correspond pas à du sponsoring réel. Comment le PSG peut nous expliquer qu'il a un effectif d'une valeur de quasiment 600 millions d'euros ?», s'est alors interrogé l'homme d'affaire de 59 ans.
Avant d'étayer ses propos : «S'il gagne la Ligue 1, le PSG ne va pas gagner plus de 45 millions d'euros... C'est impossible. J'ai invité le président du PSG (Nasser al-Khelaïfi) et celui de la Ligue française (Vincent Labrune) pour leur montrer les chiffres que nous avons et où sont les irrégularités. Ils ne m'ont pas répondu. Ils sont rapides pour me critiquer, pas pour me répondre.»
Tebas a ensuite affirmé qu'il pouvait prouver que le PSG ne remplissait pas les critères du fair-play financier. «Je peux montrer, chiffres à l'appui, les tricheries vis-à-vis du fair-play financier, qui n'a pas encore été changé. Avant Messi, le PSG avait un sponsoring 40 % plus important que celui de Manchester United... Il y a une valeur de marché...»
En septembre 2018, la formation de Kylian Mbappé et Cie s'était retrouvée dans le collimateur de l'instance de contrôle du fair-play financier. Mais, après avoir saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), elle avait échappé à des sanctions en mars 2019 pour une erreur de procédure.
«Que Messi et Neymar restent au PSG, ça m'est égal. C'est seulement que tout cela fait beaucoup de mal au football européen. Je ne suis pas le seul à le dire. Le PSG a échappé à une sanction (en 2019) pour un vice de procédure, pas sur le fond», a ajouté Javier Tebas, qui n'est visiblement pas prêt de rendre les armes dans sa lutte contre les «club-Etats».