L'OM, sa carrière ou encore Didier Deschamps : le défenseur français Adil Rami est revenu sur son parcours dans un entretien accordé au "Figaro".
À l'occasion de la sortie de son livre, intitulé "Autopsie", Adil Rami est longuement revenu sa carrière professionnelle dans le "Figaro". Le Français de 34 ans s'est livré sans langue de bois et n'a pas hésité à aborder les sujets "qui fâchent".
Si aujourd'hui il porte les couleurs du Boavista FC - au Portugal -, le champion du monde 2018 a vécu une dernière année pour le moins tumultueuse. Il sort notamment de deux expériences très mitigés en Turquie (avec Fenerbahce) et en Russie (avec Sotchi) la saison passée.
Mais le défenseur de 1m90 avait surtout défrayé la chronique à l'été 2019 lors de son licenciement de l'Olympique de Marseille. Il avait ainsi été remercié pour "faute grave" après avoir participé à une émission TV sans l'accord de son club. "J'adore ce club et les gens qui le suivent, mais il y a une personne que je hais (ndlr: Jacques-Henri Eyraud, le président de l'OM)", a-t-il alors révélé lors de son entretien.
Avant de préciser : "Il (ndlr : Eyraud) a eu l'habitude de travailler avec Mickey et Dingo et il croit que c'est la même chose dans le monde du foot. Il m'a manqué de respect et les gens ne connaissent pas les vraies raisons de ma sortie avec l'OM. Je ne peux pas encore en parler mais un jour on saura la vérité. Je suis en procès avec eux, j'ai été viré injustement et la justice fera son travail."
"Quand je suis à 100 %, aucun attaquant ne me fait peur"
Même s'il éprouve une certaine fierté quant à sa carrière réalisée, Rami a avoué qu'il aurait pu viser encore plus haut. "J'aurais pu faire une plus belle carrière avec une meilleure hygiène de vie. Trop de sorties, trop de filles et je n'ai pas fait attention à mon poids", a-t-il concédé.
"Mon grand problème fut la bouffe. J'adore manger. Quand j'étais moyen c'est que j'avais deux ou trois kilos de trop (...) C'est dommage car quand je suis à 100 % physiquement, aucun attaquant au monde ne me fait peur", a-t-il ajouté dans cette même interview.
Entre ses débuts en pro en mai 2007 et 2020, le natif de Bastia a eu l'occasion de croiser la route de nombreux entraîneurs. Et certains l'ont logiquement plus marqué que d'autres. "Pascal Planque (à Lille), Claude Puel (aussi à Lille), Unai Emery (à Valence, puis Séville) et Didier Deschamps (en équipe de France) sont mes plus belles rencontres", a-t-il reconnu.
Avant de se laisser à quelques anecdotes croustillantes sur le sélectionneur des Bleus : "Deschamps, j'avais du mal avec lui au début. Je ne pouvais pas l'encadrer. Pire, je le haïssais. Maintenant, je le remercie. Quand on a gagné la Coupe du monde (en 2018 en Russie), je suis allé le voir pour m'excuser. (...) Au début, il était trop strict, ne pensait qu'au travail. J'adore bosser, mais pas H24. Il faut aussi décompresser. On ne s'est pas toujours compris là-dessus."