Invité sur le plateau de blue Sport jeudi soir, le sélectionneur de l'équipe de Suisse Murat Yakin est revenu sur la mort de sa mère, Emine, décédée début novembre.
A moins d'une semaine du sprint final des qualifications pour l'Euro 2024, l'entraîneur de l'équipe de Suisse Murat Yakin perdait sa mère, Emine, à l'âge de 89 ans.
Malgré ce coup du sort, le sélectionneur avait tenu sa place sur la ligne de touche lors des matches de la Nati contre Israël, le Kosovo et la Roumanie. «Ce n'était évidemment pas une période facile», a reconnu le Bâlois de 49 ans dans l'émission de blue Sport alémanique «Heimspiel».
Avant de préciser : «Tu ne peux pas choisir le moment où ce genre de chose arrive. J'ai une belle, grande et forte famille et c'est un moment que nous avons surmonté ensemble. Mais chacun doit trouver de lui-même comment s'en relever. Pour moi, c'était évident. J'avais un travail et ma vie privée ne concernait que moi».
Murat Yakin ne pouvait et ne voulait pas laisser tomber son équipe pour ces matches décisifs, mais il en a payé le prix fort : «Je n'ai pas pu être présent aux funérailles de ma mère, nous étions dans l'avion pour la Hongrie (ndlr : où s'est déroulé le match contre Israël)».
Un conseil comme guide
Son absence à l'enterrement, Murat Yakin l'a digérée. «J'avais une relation si étroite avec ma mère, que j'ai pu faire le deuil de cette situation. Je sais qu'elle aurait compris mon choix. Elle nous a toujours soutenus et accompagnés durant notre carrière dans le football», a-t-expliqué.
Pour pouvoir se concentrer sur ses tâches avec l'équipe nationale malgré les circonstances difficiles, un conseil de sa mère l'a aidé. «Elle m'a dit un jour : "tu dois faire la différence entre les bons et les méchants car les vilains essaieront toujours de gratter des bons". Je savais donc comment je devais fonctionner et ne m'entourer que de bonnes personnes. Ce conseil m'a toujours guidé», a dévoilé le frère d'Hakan.