Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a qualifié de «geste inacceptable» le baiser forcé du président de la Fédération espagnole (RFEF) sur une joueuse, après la victoire de l'équipe nationale féminine en finale de la Coupe du monde. Il a estimé ses excuses «insuffisantes».
«Ce que nous avons vu a été un geste inacceptable», a commenté M. Sánchez lors d'une conférence de presse à Madrid après une audience avec le roi Felipe VI. Il a appelé le président de la RFEF à «aller plus loin», sans plus de précisions.
Il s'agissait du premier commentaire du chef de gouvernement sortant sur la polémique qui enfle depuis dimanche, lorsque le président Luis Rubiales, a embrassé sur la bouche l'attaquante Jenni Hermoso à Sydney après le sacre mondial des joueuses espagnoles. M. Rubiales avait présenté ses excuses dans une vidéo publiée lundi sur les réseaux sociaux, affirmant qu'il s'était agi d'un acte «sans aucune mauvaise intention, sans aucune mauvaise foi».
Mais M. Sánchez a estimé que «les excuses que M. Rubiales a données ne sont pas suffisantes». «Je pense même qu'elles sont inappropriées et qu'il doit donc aller plus loin», a ajouté le chef du gouvernement, dont le pays est considéré comme pionnier dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.