L'équipe de Suisse innove. Elle a décidé non pas, comme il est d'usage, d'établir son camp de base de l'Euro 2020 dans une seul ville mais elle a opté pour une solution mixte avec une première courte halte à Bakou (AZE) puis un seconde, a priori définitive, à Rome (ITA).
Tous les chemins mènent à Rome! Ce proverbe convient parfaitement à l'équipe de Suisse qui a choisi justement la ville éternelle pour établir son camp de base durant l'Euro 2020, mais de façon pour le moins innovante.
A la Maison du Football de Muri, le sélectionneur Vladimir Petkovic, le directeur des équipes nationales Pierluigi Tami et le team manager Damien Mollard ont tracé les grandes lignes de la préparation de l'équipe de Suisse pour l'Euro 2020. Elle sera opposée en phase de poules au Pays de Galles le 13 juin à Bakou, à l'Italie le 17 juin à Rome et à la Turquie le 21 juin à Bakou.
«Ce groupe est équilibré et très ouvert. Nous avons les moyens de nous qualifier même si l'Italie disputera trois rencontres à domicile et la Turquie deux...», explique Vladimir Petkovic. Le sélectionneur insiste sur la frontière commune entre la Turquie et l'Azerbaïdjan. Une proximité qui pourrait peser lors du troisième match de la phase de poules de son équipe.
Une dérogation de l'UEFA
Avant de prendre ses quartiers à Rome, où l'équipe s'entraînera sur les installations de l'AS Roma, l'équipe de Suisse s'envolera le lundi 8 juin depuis Zurich pour Bakou. «Nous avons obtenu de la part de l'UEFA le droit de préparer à Bakou notre premier match alors que le règlement impose aux équipes de se trouver dans le camp de base cinq jours avant leur premier match», souligne Damien Mollard. Cette dérogation n'imposera ainsi à l'équipe qu'un seul aller-retour entre Rome et Bakou durant la phase de poules.
La préparation pour cet Euro débutera à la fin mars avec un camp d'entraînement du 23 au 31 au Qatar. La Suisse disputera à Doha un tournoi très relevé avec la Croatie, la Belgique et le Portugal. «Nous attendons toutefois encore la confirmation des organisateurs, précise Pierluigi Tami. Elle devrait intervenir ces prochains jours.»
«Ces deux rencontres au Qatar nous permettront de nous évaluer parfaitement face à de grandes équipes», lâche pour sa part un Vladimir Petkovic qui emmènera à Doha «les 23 joueurs qui se fondent le mieux dans l'équipe». Une fois encore, le Mister a insisté sur cette notion de sens collectif auquel il attache tant d'importance. A ses yeux, cultiver l'esprit de corps pour que le «groupe vive bien», selon l'expression d'usage, prime sur tout, même sur le temps de jeu «contestable» que pourraient afficher certains de ses sélectionnés.
Suisse – Allemagne le 31 mai à Bâle
Avant de partir pour Bakou et l'Euro, l'équipe se retrouvera à Bad Ragaz du 25 mai au 5 juin. Ce stage dans la station thermale saint-galloise sera entrecoupé par deux rencontres. Le dimanche 31 mai, la Suisse affrontera l'Allemagne au Parc Saint-Jacques dans une soirée de gala qui doit célébrer les 125 ans de l'Association Suisse de Football (ASF). Le jeudi 4 juin, elle sera enfin opposée au Liechtenstein à Saint-Gall.
«Je souhaitais un adversaire de premier rang et un autre moins fort pour conclure notre préparation, lâche Vladimir Petkovic. Je suis conscient que le temps nous est compté. Cette préparation sera très courte. Les joueurs le savent. Ils savent aussi que le cadre s'est élargi ces derniers mois.»
Le Mister ne le cache plus: il aura des choix douloureux à faire même si la prime aux sortants – cette fameuse notion de l'esprit de groupe – est toujours de mise.