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La Suisse contrainte au nul

ATS

5.9.2019 - 22:53

L'équipe de Suisse, dans un très mauvais soir, n'a pu prétendre à mieux qu'à un match nul 1-1 en Irlande, dans les éliminatoires de l'Euro 2020.

À l'image de Mbabu (à droite), la Suisse n'était pas dans un bon soir.
À l'image de Mbabu (à droite), la Suisse n'était pas dans un bon soir.
Source: Keystone

Un résultat qui ne change pas fondamentalement la donne dans ce groupe D, mais qui sanctionne une fois de plus un craquage helvétique en fin de partie.

Que la copie rendue par cette Suisse dont on espérait qu'elle se sublime fut pâle, dans cet Aviva Stadium qui a lutté comme il put contre l'ennui! Manquant de vitesse – surtout dans la zone 3 – et de justesse technique – dans toutes les zones possibles et imaginables -, la sélection de Vladimir Petkovic est demeurée bien en deçà de son potentiel.

Le Mister endosse probablement une grande responsabilité dans l'affaire. Car ses joueurs n'ont jamais semblé trouver leurs marques ni être à l'aise dans un système – le 3-4-2-1 – qu'ils connaissent pourtant bien. Mais un système peut-être mal adapté à la situation et à l'adversaire.

Car face à cette pauvre Irlande n'évoluant qu'à une pointe, les centraux helvétiques étaient régulièrement en sureffectif tandis que l'axe Zakaria – Xhaka, à plat, se faisait souvent prendre dans le dos par Jeff Hendrick, habile à se placer dans l'intervalle. Et, ainsi, à l'origine de la majeure partie des coups de chaud qu'a subis Yann Sommer.

Embolo à la rue

Un milieu de terrain avec une pointe basse aurait ainsi été plus rassurant défensivement et aurait au moins permis à Granit Xhaka d'agir comme le chef d'orchestre qu'il doit être. Mais qu'il n'a pas été jeudi.

Ajoutez à cela des latéraux Kevin Mbabu (surtout) et Ricardo Rodriguez imprécis dans leurs derniers gestes ainsi qu'un Haris Seferovic trop discret et vous comprendrez aisément pourquoi le match a été si mauvais. La palme revient toutefois à Breel Embolo, incapable d'opérer le bon choix (ou de l'appliquer techniquement) malgré plusieurs situations qui l'avaient vu faire la différence physiquement. On notera, par exemple, un manque d'agressivité dans la surface adverse à la 7e, quelques instants après ne pas avoir pris un tir, une percée mal négociée à la 53e ou encore une glissade à la 62e. Beaucoup pour un seul homme...

Dans cet embourbement collectif – mais pourquoi Petkovic a-t-il attendu la 86e pour effectuer un changement? -, deux joueurs s'en sont un peu mieux sortis que les autres: Remo Freuler, plus haut que d'habitude sans que cela n'altère son intelligence de jeu, et Fabian Schär, qui a à plusieurs reprises traversé les lignes et tenté de créer des déséquilibres. Ce qui a fini par payer, à la 73e, au teme d'une action où les transmissions (à une touche) ont enfin été correctes. Schär, sur passe... d'Embolo, a ainsi ôté un sacré poids des épaules de son sélectionneur et de ses coéqupiers.

Gibraltar fessé par le Danemark

Du moins l'espérait-il car, comme contre le Danemark en mars et le Portugal en juin, la Suisse a une nouvelle fois craqué dans les ultimes minutes, à la 85e. Sur une tête de McGoldrick, vainqueur de son duel aérien face à un Akanji hors du coup à Dublin.

Il s'agira de montrer un tout autre visage dimanche à Sion face à un Gibraltar qui a explosé 6-0 sous les assauts du Danemark. Des Danois qui sont revenus à trois points des Irlandais, avec trois points d'avance sur la Suisse, laquelle compte deux matches de retard sur les Boys in Green et un sur les Scandinaves. Mais il faut retenir que, dans le match à trois qui caractérise ce groupe D, aucun des trois rivaux n'a pour l'heure pris le pas sur un autre (que des nuls 1-1).

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