La polémique sur l'arbitrage vidéo (VAR) s'intensifie en Espagne. La série de courtes victoires du Real Madrid, marquées notamment par trois penalties litigieux, alimente les critiques de son dauphin, Barcelone, relégué à 4 points à quatre journées de la fin.
L'arbitrage vidéo a joué un rôle majeur dans les récentes victoires des Madrilènes, à commencer par le dernier succès obtenu face à l'Athletic Bilbao (1-0) sur un pénalty transformé par Sergio Ramos, après une faute de Dani Garcia sur Marcelo.
Un accrochage similaire entre le capitaine madrilène et Raul Garcia a eu lieu quelques minutes plus tard dans la surface du Real sans que l'arbitre n'accorde de penalty aux Basques. Une décision qui a contribué à alimenter la controverse sur l'arbitrage vidéo, particulièrement vive depuis que le Real Madrid a ravi à Barcelone la tête du classement après sa victoire sur la Real Sociedad le 21 juin.
"Pas très équitable"
«Nous n'allons pas gagner la Liga grâce aux arbitres, ni la perdre. Toute personne qui n'a pas atteint ses objectifs devrait faire son autocritique. Le mérite de la 1re place du Real Madrid ne revient pas aux arbitres», a déclaré le capitaine Sergio Ramos après le match de dimanche.
«Je me sens mal car la Liga est le meilleur championnat au monde mais la VAR n'est pas à la hauteur», a au contraire déploré dimanche le président du Barça, Josep Maria Bartomeu, à la chaîne Movistar + après la victoire 4-1 des Blaugranas à Villarreal.
«Elle n'est pas très équitable depuis la reprise et affecte certains résultats. Il semblerait que cela favorise toujours les mêmes», a ajouté le dirigeant catalan.
"Leaders du VAR"
L'entraîneur madrilène, Zinédine Zidane, s'est dit «fatigué» par ces polémiques, en affirmant que «le Real n'a pas gagné grâce aux arbitres». Depuis la reprise de la Liga, le Real Madrid a remporté quatre matches par seulement un but d'écart, dont trois sur pénalty. De quoi attiser la polémique. Au lendemain de la 31e journée et de la victoire des Merengue sur la pelouse de la Real Sociedad (2-1), le journal catalan Sport a titré «Leaders du VAR».
En cause, un pénalty accordé au Brésilien Vinicius à la suite d'un léger accrochage dans la surface, puis le but égalisateur d'Adnan Januzaj refusé pour une position de hors-jeu peu évidente. À seulement quatre journées de la fin du championnat, le Real Madrid possède une marge confortable avec 4 longueurs d'avance et une différence particulière favorable sur le Barça, mais ses dernières sorties poussives ne le mettent pas à l'abri d'un retour des Catalans en cas de double faux pas.