Pour le dernier rassemblement de l'année, Vladimir Petkovic et l'équipe de Suisse doivent faire face à une multitude de forfaits. Outre la suspension de Fabian Schär, Stephan Lichtsteiner, Roman Bürki, Manuel Akanji, Johan Djourou, Admir Mehmedi et Breel Embolo sont blessés.
"Je ne veux pas me lamenter. Je préfère agir, démontrer que nous sommes capables de conjurer le sort!" Vladimir Petkovic coule depuis deux semaines des jours difficiles. Le sélectionneur national redoute de ne pas pouvoir aligner dimanche à Lucerne sa meilleure équipe face à la Belgique dans une rencontre qui peut ouvrir à la Suisse les portes du "Final Four" de la première Ligue des Nations.
Déjà privé pour cette "Finalissima" de Fabian Schär, suspendu, de son capitaine Stephan Lichtsteiner, de Roman Bürki, de Manuel Akanji, de Johan Djourou et d'Admir Mehmedi, blessés, le "Mister" doit faire face au forfait de dernière minute de Breel Embolo. Titularisé dimanche à Francfort avec Schalke, le Bâlois souffre d'une fracture au pied selon l'IRM qu'il a passée lundi à Lugano. Cette fracture le tiendra éloigné des terrains pendant au moins six semaines. Il ne devra toutefois pas, deux ans après sa grave blessure à la cheville, subir une nouvelle intervention chirurgicale.
L'exemple d'Embolo, qui a joué en Bundesliga malgré la douleur, conduit à un simple constat. En cette fin d'automne, les clubs ne se soucient plus que jamais que de leurs propres intérêts. Comme Jürgen Klopp, bien des techniciens se sont élevés et s'élèvent contre le bien-fondé de la Ligue des Nations, le nouveau "bébé" de l'UEFA qui entraînent trois longues coupures au calendrier des clubs en septembre, en octobre et en novembre.
«Une question de respect»
"Il est peut-être temps que toutes les personnes concernées se réunissent autour d'une table, souligne Vladimir Petkovic. Je peux comprendre la position des entraîneurs de club. Ils doivent aussi comprendre les intérêts qui peuvent guider un sélectionneur. C'est quelque part une question de respect." Le "Mister" est resté mesuré dans ses propos. Il n'a pas voulu s'engager sur le terrain de la polémique que peut susciter l'absence de Manuel Akanji. Le Zurichois vient d'aligner trois matches en sept jours avec Dortmund avant de signifier son forfait pour les rencontres de mercredi contre le Qatar et de dimanche contre la Belgique. Il sait parfaitement qu'au Borussia, on n'a pas franchement goûté à la décision de l'emmener le mois dernier en Islande pour rien alors qu'il souffrait d'une fracture de fatigue...
Le forfait de Breel Embolo ne risque malheureusement pas d'être le dernier. Ricardo Rodriguez se plaint des adducteurs, Timm Klose souffre d'une cheville, tout comme Nico Elvedi. On a le sentiment que ces trois joueurs seront amenés à renoncer à jouer à la moindre alerte. "Je sais parfaitement que tous mes joueurs ne sont pas à 100 % de leurs moyens, glisse Vladimir Petkovic. Mais cela ne m'empêchera pas d'aligner mercredi et dimanche une équipe avec les onze meilleurs joueurs à ma disposition."
Une seule bonne nouvelle
La seule bonne nouvelle de ces derniers jours fut la décision de dicter à Xherdan Shaqiri une impasse pour le match de Liverpool à Belgrade en Ligue des Champions. Une rencontre dont il ne serait très certainement pas sorti "indemne" pour toutes les raisons que l'on sait s'il l'avait jouée. "Il a pu se reposer et il est revenu dans l'équipe dimanche pour livrer un grand match et pour inscrire un superbe but, se félicite Vladimir Petkovic. Aujourd'hui, j'ai vraiment la conviction que Xherdan n'est pas loin de gagner sa place de titulaire à Liverpool." Briller dimanche à Lucerne face aux "Diables Rouges" pourrait, pourquoi pas, convaincre un peu plus Jürgen Klopp de faire du Bâlois l'un de ses hommes de base.
