L'Australie et la Nouvelle-Zélande attendent 1,5 million de spectatrices et de spectateurs dans les stades à l'occasion de la prochaine Coupe du monde. Deux milliards de téléspectateurs vont regarder les matches.
La Fédération australienne veut utiliser cette scène mondiale, comme l'explique le chef de la fédération australienne de football, James Johnson dans un entretien avec Keystone-ATS, pour établir le football de manière globale.
«Nous nous trouvons dans une ère en or», dit-il. L'équipe nationale messieurs, les Socceroos, a atteint pour la deuxième fois de son histoire les huitièmes de finale lors de la dernière Coupe du monde au Qatar. «Nous avons perdu de peu contre les Argentins», se souvient Johnson.
Les hommes ont fait leurs preuves récemment. Mais où se situe le football féminin en Australie? «Nous croyons en l'égalité des sexes», avance clairement Johnson. Les Socceroos sont bien payés et les Matildas – l'équipe dames – doivent être bien payées aussi. Les Socceroos bénéficient d'un coach au top, les Matildas doivent bénéficier d'un coach au top. Je ne veux pas me montrer irrespectueux envers les autres nations, mais elles peuvent apprendre de nous.»
Les Matildas possèdent une valeur marchande aussi forte que les Socceroos. Selon Johnson, elles dépassent même les Wallabies, l'équipe nationale de rugby. «Les Matildas nous ont apporté des bénéfices que nous n'aurions pas eus avant»,, rappelle l'homme d'affaires.
Un sacré coup de fouet
La Coupe du monde dames est une sacrée secousse comme la nomme Johnson. D'ici 2027, de nombreux joueurs et joueuses devraient fleurir sur les pelouses de la nation. Aujourd'hui, la part des joueuses est de 26 pourcents. Cela signifie que 400'000 joueuses de plus pour la Fédération. Dans un pays qui compte une population d'environ 26 millions d'âmes.
Comment gérer ce flux? Avec des infrastructures améliorées. Le public suisse ne sera pas le dernier à découvrir les stades sur place ou à la télévision. «Des millions de dollars ont été consacrés à la construction des grands stades», explique Johnson. Les clubs vont aussi en profiter. «39 millions de dollars australiens (environ 23 millions de francs) ont été investis dans les installations communales.» Pour de nouvelles pelouses, de nouveaux éclairages et la séparation des vestiaires entre joueuses et joueurs.
Un complexe à 69 millions
L'argent ne profite pas qu'aux amateurs. A Melbourne, le nouveau complexe d'entraînement des Matildas sera inauguré en juillet. «Les installations ont été spécialement érigées pour le football élite dames et cela est unique au monde», souligne Johnson à propos d'un complexe qui a coûté 69 millions de francs. Pendant le Mondial, l'équipe de la Jamaïque y installera son camp.
L'objectif de Johnson et de la fédération est de favoriser les talents. Les joueuses, joueurs et coaches doivent ensuite partir évoluer dans les meilleures ligues à l'étranger. A la question de savoir si l'Australie va vouloir importer des bons joueurs et joueuses dans un futur proche, le directeur de la fédération en rigole. «Je suis un réaliste. Pour avoir le succès désiré, le football australien doit dépasser sa catégorie. Si la Fédération est dans le bon chemin, on le verra en 2027.»