Pour la troisième fois au cours des huit dernières saisons, le FC Bâle a atteint les quarts de finale de l'Europa League. A l'occasion du tournoi final, qui se dispute dans le Nord de l'Allemagne, les Rhénans possèdent une chance unique de briller après un Championnat chaotique.
Le FC Bâle n'est qu'à deux succès de la première participation d'un club suisse à une finale d'une Coupe d'Europe. A deux reprises, les «Rot-Blau» n'étaient pas passés loin. En 2006, ils avaient échoué en demi-finale contre Middlesbrough en encaissant le but de l'élimination à la 90e minute. En 2013, Chelsea constituait une pointure trop grande pour les Rhénans dans le dernier carré.
Sur la route de Cologne où se disputera la finale le 21 août, Bâle doit déjà composer avec un redoutable adversaire en quarts de finale ce mardi à Gelsenkirchen (21h00) contre le Shakhtar Donetsk, champion d'Ukraine.
Le FC Bâle a voyagé dimanche en direction de Dusseldorf avec une saine conscience de sa propre valeur. «Nous ne devons pas nous cacher, souligne Silvan Widmer. Quelqu'un doit nous prouver qu'il est meilleur que nous.» Tant la saison en Championnat s'est montrée décevante, tant le parcours en Europa League est remarquable. Le paradoxe bâlois avait pris naissance après l'élimination l'été dernier en qualification de la Ligue des champions contre les Autrichiens de Linz.
Les Bâlois ont terminé ensuite premiers de leur groupe grâce à deux succès contre les Espagnols de Getafe. Dans la phase à élimination directe, les Rhénans ont remporté leurs quatre matches contre APOEL Nicosie et surtout l'Eintracht Francfort.
ma 11.08. 20:10 - 01:00 ∙ blue Sports Live ∙ Le direct: Shaktar Donetsk - FC Bâle 1893
L'événement est fini
Le sort n'a pas été vraiment tendre avec le FC Bâle en quarts de finale. Le Shakhtar est une noix dure à croquer. «Derrière, ils jouent à l'ukrainienne, devant à la brésilienne!«, analyse Fabian Frei. L'ADN du club dirigé par Rinat Akhmetov est le même depuis des années. En défense, Donetsk mise sur les joueurs du coin alors qu'en attaque les Brésiliens ont dicté le tempo pendant des années avec Fernandinho, Willian ou Fred. Ces derniers ont ensuite pris la direction de la Premier League. Dans le cadre du Shakhtar, on retrouve encore deux Brésiliens Marlos et Junior Moraes.
La semaine dernière, Wolfsburg a pu se faire une idée du potentiel du Shakhtar lors du match retour des huitièmes de finale. Les Allemands ont été balayés 3-0 à Kiev. Le FC Bâle a déjà connu son «Waterloo» contre les Ukrainiens. Lors de la campagne de la Ligue des champions 2008-2009, la dernière sous Christian Gross, les Bâlois s'étaient inclinés 5-0 contre le futur vainqueur la Coupe UEFA. Depuis, le Shakhtar n'a manqué que deux fois la phase de groupes de la Ligue des champions. Depuis la reprise post-Covid, les Ukrainiens ont aligné huit victoires et deux nuls. Dans leur Championnat, ils ont laissé le deuxième à 23 points...
Rien qu'avec les primes de victoire, le FC Bâle a déjà encaissé près de dix millions d'euros. Une manne capitale pour un club qui a annoncé près de 20 millions de perte. La compétition européenne sert aussi de vitrine pour les joueurs. Le transfert de Jonas Omlin à Montpellier est sur le point d'aboutir. Omar Alderete, Eray Cömert, qui est suspendu contre Donetsk, Widmer, Samuele Campo ou Cabral ont aussi pu se mettre en évidence devant l'Europe.