Super League Le FC Sion peut craindre le pire

ATS

19.7.2020

On ne sait plus trop où regarder: il y a du suspense à tous les étages en Super League. Le titre, la lutte pour l'Europe et celle pour ne pas descendre ont tous été chamboulés dimanche.

Le FC Sion de Constantin n'a pas brillé contre Lugano
Le FC Sion de Constantin n'a pas brillé contre Lugano
Keystone

Par où commencer? Le changement de leader, avec Young Boys qui a repris la tête? Le bon point pris par Servette contre Bâle (2-2) pour se rapprocher de l'Europa League? Ou alors cette lutte à trois entre Thoune, Sion et Neuchâtel Xamax, qui met la pression sur les Sédunois? Vraiment, il y en a pour tous les goûts dans cette Super League. De quoi trouver quand même un intérêt sportif, malgré les remous en coulisses.

Avec une question légitime: Zurich était-il prêt pour causer des problèmes à Young Boys samedi? Sortis de quarantaine, les joueurs de Ludovic Magnin ont pris en pleine face la vague Jean-Pierre Nsame, lequel a inscrit un triplé lors du succès 5-0 des Bernois. Le Camerounais en est à 28 pions depuis le début de saison et a encore quatre matchs pour aller battre le record du nombre de buts marqués en une saison. Depuis le début de la Super League (en 2003), Seydou Doumbia est celui qui a fait le mieux avec 30 réalisations en 2009-10.

Servette accroche encore un gros

Nsame se fera un plaisir d'aller améliorer cette marque. Et cela aidera d'autant plus son équipe, qui ne peut plus se relâcher. Les joueurs de la capitale sont donc repassés en tête, parce que Saint-Gall a perdu 2-1 contre Thoune dimanche, et compte deux points d'avance. Mais quelque chose invite à penser que ce n'est pas terminé et que tout pourrait bien se jouer au soir de la dernière journée, avec un duel direct entre les deux prétendants au Stade de Suisse. Ce sera pour le 3 août prochain et plein de choses peuvent encore se passer d'ici là.

Même si bien sûr Bâle n'a plus rien à jouer à ce niveau. Ce ne sont pas les mathématiques qui le disent (le FCB n'a «que» huit points de retard sur YB), mais le terrain. Les Rhénans n'ont une fois de plus pas réussi à battre Servette, pour la troisième fois consécutive. Excepté lors de la visite genevoise du tout début de saison à Saint-Jacques (victoire 3-1), les Bâlois ont toujours éprouvé beaucoup de peine face aux Grenat (un bilan neutre d'une victoire, une défaite et deux nuls).

Cela n'a pas grand-chose de surprenant: Servette aime jouer les gros et il l'a encore démontré dimanche. Les Genevois ont même mené deux fois au score, avec des buts de Grejohn Kyei et d'Alex Schalk, sans parvenir à conserver leur avantage. Qu'importe, l'équipe d'Alain Geiger aura contribué à cette saison à suspense, notamment dans sa réussite face aux meilleures formations. «C'est la mentalité du club, du staff, des joueurs d'oser, affirme l'entraîneur servettien. Les joueurs ont envie de prendre des risques, alors on doit continuer à être haut, à presser. Nous sommes dans la bonne direction et il faut continuer à développer ces valeurs-là, en poursuivant avec les mêmes objectifs.»

Sion peut trembler

A Genève, la ligne de conduite est la bonne. Bien meilleure que chez les autres Romands. Et Sion peut légèrement trembler, malgré son match à rattraper contre Zurich. Car en queue de classement, ce sont bien les Valaisans qui ont fait la mauvaise affaire du week-end. Pendant que Thoune prenait trois points contre Saint-Gall et se donnait un peu d'air et que Xamax arrachait une victoire capitale à Lucerne (2-1, avec un but à la 91e de Marcis Oss!), Sion n'a su faire mieux qu'un match nul 1-1 contre Lugano.

Ce n'est pas tout à fait dramatique pour la bande à Paolo Tramezzani. Avec deux points d'avance sur Neuchâtel, il y a un petit coussin qu'il conviendra de faire fructifier lors de ce match en retard (prévu le 28 juillet). Surtout, en enchaînant Lucerne mais principalement Thoune cette semaine, l'occasion est belle de se donner de l'air. Mais gare aux contre-performances, car Xamax a prouvé qu'il n'est pas complètement mort. Sur et en dehors du terrain, cette fin de saison consacre l'imprévisible.

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