Le football italien, dans le rouge vif avec la pandémie de coronavirus, a approuvé l'entrée d'investisseurs privés dans la gestion des futurs droits TV. Il compte sur 1,7 milliard d'euros d'argent frais.
A l'unanimité, les vingt clubs de l'élite ont approuvé jeudi l'offre d'un trio d'investisseurs privés, comprenant notamment l'ancien argentier de la Formule 1 CVC, a-t-on appris auprès de la Ligue italienne. Ce trio CVC-Advent-FSI doit prendre 10% des parts de la future société chargée de commercialiser et gérer les droits TV.
En échange, ces fonds apporteront 1,7 milliard d'euros, une manne espérée par les clubs alors que leurs comptes enregistrent des pertes records en raison de la pandémie de coronavirus. «Il est essentiel d'être parvenu à un accord sur la valorisation de notre football, un accord qui vaut 1,7 milliard mais qui doit encore être finalisé», a souligné le président de la Serie A, Paolo Dal Pino.
Après la décision créant la société dédiée à la commercialisation et la gestion des futurs droits TV en septembre, ce nouveau vote marque une étape majeure dans le processus. Mais la formalisation de cette entente et la signature d'un contrat pourrait encore prendre plusieurs mois.
Cette alliance inédite avec des investisseurs privés était encore contestée par certains clubs il y a quelques semaines. Mais la somme importante mise sur la table a fini par mettre tout le monde d'accord, alors que certains clubs peinent encore à payer les salaires des mois de juillet et août.
La pandémie de coronavirus, et ses conséquences en matière de sponsoring, de billetterie, d'effets financiers sur les droits TV ou même de revenus sur le marché des transferts, a accentué les difficultés économiques du football italien, déjà en situation précaire depuis plusieurs années.